
A la poste de Prades, chez le Premier ministre, il y a eu un conflit. Les salariés solidaires ont fait grève à 100 % pour ne pas voir leurs conditions d’exercice se détériorer. Chacun le sait, après huit jours, ils ont obtenu satisfaction. Rappelons qu’un nombre important d’élus du secteur les ont clairement soutenu, ce qui n’est pas si courant. Mais le propos n’est pas là. Pour faire échouer le mouvement, la direction départementale s’est livrée à une manœuvre peu ragoûtante. Il existe, dans chaque administration ou entreprise des effectifs prévus pour faire face à des situations inattendues. Des titulaires remplaçants. Maladies contagieuses, accidents collectifs, imprévus professionnels… Dans ce cas précis, rien de tout cela. Il s’agissait d’une grève. La Poste a donc détourné les volumes (plis et colis) dans un hangar loué à un particulier à Toulouges, a convoqué une brigade entière de titulaires remplaçants d’un autre département pour faire le travail, les a logés et nourris pendant quelques jours, pensant ainsi affaiblir le mouvement et le faire échouer. D’après les postiers, cela aurait coûté un peu plus de 20 000 euros. La sagacité des postiers pradéens qui ont bloqué, après l’avoir repéré, l’entrepôt « clandestin », a été, sans aucun doute, pour beaucoup dans l’issue du conflit. Le « jaune » de La Poste a repris ses vraies couleurs.
L’arroseur arrosé arrose
Robert Villa, président actuel de la Communauté urbaine (CU) Perpignan Méditerranée lance une pétition en ligne. Bigre ! La révolte gronderaient-elle ? Il entend dénoncer vertement la promotion éditoriale de « l’Indep » en faveur de commerçants étrangers au département, dont les Andorrans. Le buzz ! Le buzz ! C’est son choix. Le militant « Les Républicains » se poserait donc là en défenseur des productions locales. Bon. Le commentaire ne s’imposerait pas si le même ne faisait aujourd’hui les yeux doux à Amazon. Les études prouvent pourtant, toutes choses confondues, qu’au-delà des apparences, l’entreprise détruit sur le long terme à la fois des emplois et les petits commerces qu’il prétend défendre. Passons vite sur les impôts qu’ils ne paient pas et sur les conditions de travail d’un autre siècle. Que dire de plus.
Le monde « ingrat » des acteurs culturels départementaux
La belle et importante manifestation en faveur de la culture, sur la place bien nommée de la République, a connu un petit moment étonnant. Au moment même où Pascal Schmitt, représentant CGT des intermittents du spectacle, démarrait son discours, quelques élus avec écharpe de la mairie RN de Perpignan se sont positionnés, sans scrupule, à ses côtés, tout contre. Ils seraient ainsi sur la photo ! Mais… Après quelques minutes de sidération partagée, une bronca bien sentie et unanime se faisait entendre, puissante et décidée. Les édiles, surpris, décampèrent. La manifestation reprit à son début. Ingrats !