Une large partie ( plus de 60%) des salariés de la « Résidence du moulin » a engagé un mouvement social inédit. Les négociations avec la direction, à ce jour, restent très difficiles.
Orpéa, est un grand groupe. D’après leurs propres documents, « Le Groupe Orpea est un acteur mondial de référence présent dans 23 pays. Partout, il développe des prises en charge pour des personnes fragilisées, à travers un réseau de 983 établissements médicalisés (1156 au total d’après Wikipédia en 2022, et 116 514 lits dans 23 pays), des Résidences Services et une offre de soins à domicile ». et, plus loin : « Ainsi le Groupe propose une offre globale de services et de soins adaptés qui se complète par la qualité des infrastructures et par l’extrême professionnalisme de ses 71 676 collaborateurs ». Le groupe verse aussi à ses actionnaires et à ses dirigeants des dividendes. Orpéa est aujourd’hui dans la tempête et des enquêtes, au plan national, suivent leurs cours.
Les conditions d’exercice dégradées sont contestées
La grosse quarantaine de salariés de l’établissement, infirmiers, aide-soignants, animateurs, auxiliaires de vie, Amp, dénoncent les manquements de la structure. Ainsi du « glissement des tâches » qui confie à des stagiaires ou à des salariés en formation des actes comme s’ils étaient diplômés. L’inspection du travail ( la Direccte) a été saisie du problème, et s’est déplacée sur site. Ainsi des rémunérations et de la baisse du pouvoir d’achat. « Nous réclamons un treizième mois, la prime d’intéressement et des augmentations ». Mais le plus important semble se situer dans le manque criant de personnels titulaires. D’après le syndicat CGT, « Il y a 60 résidents. Il faudrait le double de personnels pour que le service rendu soit de qualité, pour éviter les effets maltraitants sur ces personnes âgées ». Une déléguée nationale CGT s’est déplacée et a tenté des négociations. La direction a répondu en remplaçant les salariés grévistes par des salariés de l’extérieur. Cette semaine, du 30 au 2 juin, l’assemblée générale des salariés devait décider de débrayages, chaque après-midi, entre 15h et 17h. Vendredi 3, une journée nationale de lutte et de grève a rappelé aux directions les exigences éthiques des personnels, leurs revendications et leur détermination.
Michel Marc