
C’est déjà l’été et il fait chaud, comme d’habitude ? Ou un peu plus ? Ou un peu plus tôt ? Et les exégètes de la climatologie de se répandre en commentaires savants pour dire ce qu’il faut en penser, en déduire, ce qu’il est urgent de faire, de changer, ce que l’avenir nous réserve dans un monde où il semblerait que les valses s’accélèrent et où les catastrophes se rapprochent, comme inexorablement.
Une dérive mondiale
Les avis sont partagés, mais les impressions de chaud sont là et les inconnues qu’elles suscitent ne paraissent pas susciter des réponses unanimes, chacun voyant midi à sa porte et cherchant la réponse qui le gênera le moins. Sans véritablement chercher une solution globale à ce qui apparaît de plus en plus comme une dérive mondiale des équilibres naturels à laquelle il sera difficile d’échapper. Les engagements pris, les projets échafaudés, les protections envisagées sont régulièrement remis en cause… Comme s’il serait toujours temps de devenir vertueux.
Les climato-sceptiques n’ont pas le vent en poupe, malgré les degrés qui s’accumulent
Les pistes et les esprits troublés
Et ce d’autant plus que la crise climatique n’est pas la seule à perturber le paysage, à brouiller les pistes et les esprits, à faire que la lucidité, la prévoyance et la sollicitude ne font plus recette. Les conflits sont légion qui déstabilisent l’équilibre précaire que les mondes, souvent barbares et/ou multipolaires, ne peuvent plus cacher. Avec une constante : les choses sont faites pour durer dans une violence guerrière et sanguinaire que les pacifistes de toutes les obédiences sont dans l’incapacité de contenir, que les organismes internationaux abordent sans la moindre chance de régler une situation où la loi du plus fort est la règle.
L’Ukraine, Gaza, les Palestiniens, les Iraniens ne vont pas nous aider à retrouver un calme indispensable à la prise en compte sur le long terme des évolutions d’un monde où la recherche des richesses, leur accumulation aux profits des puissants, l’exclusion de ceux qui ont peu, si peu, ou rien, devient l’horizon indépassable d’un modèle capitaliste où seul compte (ce mot est à prendre dans tous ses sens) le pognon et que ça, jusqu’à la fin des temps. Trump veille !
De l’oxygène
L’oxygène, la nature, le soleil, l’été, le temps, la mer, l’humanité, la joie de vivre, la préservation de notre culture, la santé, le rire, la solidarité, les luttes sociales, les aspirations à vivre mieux ne sont que du vent pour des générations de « naïfs » : elles et ils ont oublié que la Terre, le monde, ses richesses et donc son climat ne leur appartiennent pas. Rien n’est à eux là-dedans.
Mais ils et elles doivent plus faire semblant de le subir comme une fatalité … à laquelle il serait bon de s’attaquer pour se donner de l’air…frais.
Jean-Marie Philibert