Le phénomène est suffisamment nouveau pour être remarqué… Jusque-là, l’évocation du Parti communiste dans la presse, les médias, par les commentateurs patentés, était depuis des décennies l’objet d’un ostracisme aussi régulier que monotone à chacune de ses initiatives. Sans doute pour en faire l’objet d’une institution politique hors-jeu, enfermée dans sa bulle et ses certitudes. Les temps semblent donner le sentiment que les choses changent avec la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian et de leur groupe de résistants, des étrangers, des communistes, des juifs.
On est à quelques mois d’élections européennes pour lesquelles les partis politiques fourbissent leurs armes et l’on ne sait pas grand-chose sur ce qui peut en sortir, d’autant que le grand public, comme on dit, ne semble pas s’y intéresser, que les manœuvres d’appareil sont perçues pour ce qu’elles sont, sans prise directe sur le réel, et que les têtes sont ailleurs dans les difficultés de l’heure, pouvoir d’achat, inflation, services publics à la dérive …
Il y a des semaines où autour de vous des événements se télescopent qui renvoient à des contraires qui sont malheureusement l’apanage de la vie. Ainsi cette semaine la mort d’un ami, d’un camarade, d’un complice syndical pendant des décennies, son lot de souvenirs riches, féconds, toutes les souffrances qui vont avec.
La colère, elle monte, elle monte, elle monte partout. Chez les agriculteurs d‘Occitanie, mais aussi d’ailleurs. Ils alertent. Ils dénoncent. Ils bloquent la circulation, les autoroutes, les villes. Ils veulent travailler, mais ils souhaiteraient que ça leur apporte de quoi vivre…
Parmi les ministres attendus, il y avait bien sûr celui ou celle qui devait succéder à Gabriel Attal, ex de l’Éducation nationale, promu chef du gouvernement. D’autant que les médias l’avaient trouvé réactif, attentif aux problèmes de l’institution. Il avait une bonne image, même si ses positions penchaient fortement sur une vision passéiste de l’école dont les réactionnaires de tous poils le voyaient en défenseur, en régénérateur. Dans les établissements scolaires, les défauts de l’armure étaient bien vite apparus au point qu’une grève est dans le paysage pour le 1ᵉʳ février.
La vie syndicale n’a jamais été un grand fleuve tranquille : rien de plus normal quand il s’agit de contester un pouvoir patronal qui n’a de cesse de ne jamais vouloir répondre favorablement aux questions, aux problèmes de salariés, si ce n’est que contraint et forcé.
Mon pauvre Gégé, tu t’es foutu dans la merde, tout seul, parce que tu as cru qu’à 75 balais on peut continuer à déconner comme à vingt ans sur les gamines qui émoustillent ta libido et tu n’as pas vu qu’une caméra et quelques courtisans écoutaient tes propos salaces. Les temps ont changé…
Les Tartuffes ont la vie dure ! Voilà le tableau de Giuseppe Cesari qui a semé le trouble dans un collège des Yvelines où une professeure de lettres a eu le malheur de le montrer à ses élèves de sixième, Actéon surprend Diane dans son bain. …
Enfin les armes se sont tues, pour une courte trêve : libérer des otages, permettre aux habitants de Gaza de prendre conscience des destructions, autoriser les camions à pénétrer dans l’enclave pour apporter de quoi survivre, tenter de retrouver ses amis, sa maison, ce qu’il en reste, mesurer la désolation, les deuils, concevoir un avenir, sauver sa peau, celle de ceux que l’on aime, reprendre une vie « normale », travailler, soigner, éduquer, se savoir enfermé…
Conférence avec Francois Molins proposée par L’A.L.E.C. (Laïcité en Conflent) Samedi 20 décembre à 17h30 – Salle du Pessèbre, rue San Juan de Porto-Rico – Prades.
La librairie La Libambulle sera au Marché d’hiver de Cal Mateu Dimanche 21 décembre de 10h à 13h – Musée de Cerdagne, Ferme Cal Mateu – Sainte-Léocadie.
D’un côté, l’Association des lecteurs de Claude Simon, de l’autre une ayant droit visiblement peu partageuse.
La littérature n’est pas à l’abri des démêlés judiciaires. C’est ainsi que le nom de Claude Simon, Prix Nobel de littérature 1985, dont les racines avec les P.-O. sont connues, s’est trouvé récemment au cœur d’une affaire de justice. Depuis 2018, à la suite du décès de Réa Simon, veuve du romancier et photographe, Mireille Calle-Gruber, professeur émérite, exerce les fonctions d’ayant droit moral pour l’œuvre de Claude Simon. Il lui appartient de « veiller à l’intégrité de cette œuvre, notamment en accordant ou refusant l’autorisation de la reproduire en totalité ou en partie. »
Or, Mireille-Calle Gruber entretient des relations très conflictuelles avec l’Association des lecteurs de Claude Simon créée en 2001 avec le soutien de l’auteur, dont l’objet est de contribuer au rayonnement de son œuvre. L’association reproche à Mireille Calle-Gruber « une démarche d’obstruction » c’est-à-dire des refus répétés d’autoriser reproductions de photos ou autres écrits, « en contradiction totale avec les pratiques antérieures amicales et généreuses de Claude puis de Réa Simon, les précédents ayants droit. »
L’association a porté l’affaire en justice qui, en première instance comme en appel (Cour d’appel de Paris 12 novembre 2025), a donné raison à l’association et condamné Mireille Calle-Gruber pour « usage notoirement abusif de son droit moral sur l’œuvre de Claude Simon. »
Une affaire qui rappelle que « le droit moral sur une œuvre ne saurait être soumis à l’arbitraire de son détenteur » conclut dans un communiqué l’Association des Lecteurs de Claude Simon.
Conférence de la Fondation Gabriel-Péri. Les oubliées du Front populaire. Vendredi 12 décembre de 14h à 17h – En visioconférence (http://r.email.gabrielperi.fr/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEag9Hc66ywGJqWefOM8Q/9eAzMwB_2yg2)
Rassemblement pour gagner des avancées pour les AESH Mardi 16 décembre de 12h à 14h – Devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), 45 avenue Jean-Giraudoux – Perpignan.
Robert Ginestes, enseignant au Collège d’Elne, défenseur de la laïcité et des valeurs du PCF, s’était activement engagé dans la vie politique et municipale. En 1960, il adhère aux Jeunesses communistes, en 1961 à l’Union des étudiants communistes puis au PCF, motivé par la lutte pour la paix en Algérie. Il participe aux manifestations et gardes nocturnes du siège de la CGT et des locaux du PCF menacés par l’OAS. En 1966, il adhère à l’Union de la jeunesse agricole de France et jusqu’en 1970, il sera membre de la direction du PCF des P.-O. À Elne, il est trésorier de la cellule des communistes de 1975 à 2023, organisant rifles, fêtes du Travailleur Catalan et autres initiatives financières utiles à la lutte. Robert Ginestes a été élu municipal sur les listes d’union de la gauche et communiste conduite par Narcisse Planas (1965/1995) puis par Nicolas Garcia (2001/2014). En 1979, il crée, avec son épouse Noëlle, le comité d’Elne du Secours populaire français, faisant vivre une solidarité sans frontières et inconditionnelle pour les plus démunis, fidèle à la devise de l’association et à sa conception d’une vie meilleure.
À notre camarade Noëlle, ses filles Agnès et Anne, à sa famille, le Travailleur Catalan et les communistes d’Elne, expriment leur soutien fraternel.
Assemblée Générale du Comité des Usagers de la Ligne du Train Jaune Samedi 6 décembre à 9h – Salle polyvalente, Maison des jeunes, place de la Victoire – Olette.
10 ans de rétablissement des contrôles aux frontières intérieures. 10 ans de violations des droits Samedi 6 décembre de 11h à 13h – Rassemblement au niveau du poste de douane – Le Perthus. à 14h30 – Ouverture de l’espace associatif et présentation de l’exposition de la Cimade, « Refuser les violences aux frontières ». Espace Gavroche, cinéma Vautier, 13 boulevard Voltaire – Elne. à 16h – Projection du film Outrepasser d’Elsa Putelat et Nicolas Dupuis (2025) en présence de la réalisatrice à 17h30 – Table ronde : violences aux frontières, nouveau pacte européwen sur l’immigration et ses conséquences, quelles solidarités construire ?
La Syrie, de la préhistoire à l’histoire, conférence de Tarek Kuteni Lundi 8 décembre à 18h30 – Théâtre de L’Étang, 6 allée des Arts et des Lettres – Saint-Estève.
Notre camarade Louis Torrent est décédé mercredi 12 novembre, il avait 103 ans. Depuis quelques années, il vivait à la maison de retraite de Sorède, après des décennies passées à Saint-André, commune qui l’avait honoré lors de ses 100 ans en inaugurant la place de la solidarité, en présence de nombreux amis et camarades. Il était un fidèle lecteur du Travailleur Catalan et ce jusqu’à son admission en EHPAD. Communiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a longtemps milité avec notre regretté camarade, Henri Costa. C’est entouré de ses enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, en présence d’une foule nombreuse, de ses amis et camarades des Albères, que la commune de Saint-André lui a rendu un vibrant hommage, ce vendredi 21 novembre, place de la mairie. Après les propos en catalan de l’ancien maire Francis Manent, qui partageait avec lui cet amour de la langue catalane, le maire Samuel Moli a rendu un hommage appuyé « à cet homme qui refusait les honneurs et qui en méritait tant ».
Et de souligner : « cétait un homme humble, honnête qui a forgé, avec d’autres, l’identité de notre village ». Louis Torrent était un militant au sens noble du terme, a poursuivi l’édile municipal : « militant au Parti communiste parce qu’il en gardait le sens premier, l’égalité et la fin des privilèges, militant syndical pour aider les travailleurs, militant et administrateur à la cave coopérative, au crédit agricole, militant au Secours populaire, au centre d’action sociale communal. Ce sens du partage et de la générosité était en lui, sa raison d’être ». Et de conclure : « Louis nous a quittés à 103 ans, 103 ans d’une existence dirigée vers l’autre, sans relâche il a défendu des idées, une morale, un sens de la vie qu’il a mis en pratique… ». Le Travailleur Catalan et la fédération du Parti communiste français des P.-O. présentent leurs condoléances à sa famille et ses proches.