LE TRAVAILLEUR CATALAN

chronique humour

Le sens d’un procès

L’actualité n’est pas que politique, elle bruisse de toutes sortes de bruits qui ne sentent pas toujours la rose, mais qui ont des choses à nous dire sur notre monde. Ainsi les faits divers. Ils peuvent nous amuser parce qu’ils dérogent à ce qui est attendu. Ils peuvent nous inquiéter en nous confrontant à des situations qui sortent des normes. L’accident, les turpitudes, les comportements coupables et leurs victimes surprennent nos sentiments, éveillent des réactions compréhensibles pour tous ceux qui aspirent au calme, à la sérénité. La presse, les médias en font leur quotidien parce qu’ils ont perçu notre intérêt curieux devant les méandres des comportements humains.

Le dérivatif

L’événement est clos : il a égayé les semaines d’été, il a mis Paris au centre du monde, il a attiré les foules, il a suscité de l’enthousiasme, de la joie, il s’est nourri de l’invention de nos créateurs, il a montré nos savoir-faire en matière d’organisation, il aurait même rendu la capitale respirable, il nous a fait découvrir/redécouvrir nos athlètes, il a fait dire que nous étions un pays sportif avec des champions partout, il nous a semblé que les handicapés progressaient dans la voie difficile de l’inclusion.

La démocratie et son leurre

La seule question à se poser, à nous poser, sur les événements que nous vivons est celle de la démocratie. La démocratie n’est pas de l’arithmétique, même si elle s’en sert. La démocratie n’est pas une science dure. Elle est liée à l’histoire, aux hommes, aux femmes qui la font. Elle est une valeur, mais elle n’est rien sans les données tangibles qui émanent d’elle pour nous aider à façonner notre destin au milieu de toutes les contradictions qui le constituent. Nous y sommes attachés.

Les chicayas !

L’humeur sombre ! Titrais-je mon dernier article…En ce soir de deuxième tour des élections législatives, il n’a fallu que quelques secondes pour chasser l’humeur sombre… mais pas désespérée… qui m’habitait depuis une semaine. Je savais qu’il me faudrait écrire pour le TC, mais je ne savais pas quoi. J’attendais les résultats. Le pire : une majorité absolue pour les fachos. Le moins pire : une majorité relative pour les mêmes. Et le vide dans ma tête ! Les perspectives sans perspectives d’un pays qui me faisait honte….

Dissipons l’humeur 

L’humeur sombre ! Titrais-je mon dernier article…En ce soir de deuxième tour des élections législatives, il n’a fallu que quelques secondes pour chasser l’humeur sombre… mais pas désespérée… qui m’habitait depuis une semaine. Je savais qu’il me faudrait écrire pour le TC, mais je ne savais pas quoi. J’attendais les résultats. Le pire : une majorité absolue pour les fachos. Le moins pire : une majorité relative pour les mêmes. Et le vide dans ma tête ! Les perspectives sans perspectives d’un pays qui me faisait honte….

L’humeur est sombre

Depuis la décision de Macron de dissoudre, décision absurde et suicidaire après la victoire du RN aux Européennes, nous craignions le pire. Il est là. Il approche ! Qui nous ? Les gens de  gauche, bien sûr. Les rescapés de la NUPES. Les nouveaux apôtres du Nouveau Front Populaire. Les partisans résolus d’une reconstitution d’une gauche unie qui savent qu’elle est la seule voie du progrès social.

Clouons-lui le bec !

Mes longues années d’enseignement m’ont confronté à toutes sortes de lycéens : il y avait les taiseux, ceux qui au fond de la classe veulent se faire oublier, vous écoutent, ou font semblant, avec le regard plongé sur la feuille où ils étaient censés consigner l’essentiel de votre cours. Au premier rang il y avait les sérieux de chez sérieux, ceux qui partageaient l’ambition de leurs parents de les voir réussir au bac et donc d’écouter, de noter, de boire les paroles du prof. Au beau milieu, tous les autres, plus distraits, mais mimant apparemment une attention soutenue au cours, avec parfois le regard rêveur d’un ailleurs. 

Un sujet imposé : dur ! dur !

Les humeurs se suivent et ne se ressemblent pas : il y a les sujets libres, comme à l’école, qui peuvent susciter des plaisirs, mais il peut aussi y avoir des sujets imposés, souvent plus douloureux. En particulier dans les temps troublés, les sujets imposés vous valent des regards solidaires et compatissants de la rédaction quand elle en subodore la complexité. …

SUR LE VIF

La lutte, encore et toujours…

A l’appel de la CGT, le 5 juin, à Perpignan, avait lieu une journée d’action pour les salaires, les pensions, l’emploi et l’abrogation de la réforme des retraites.

Ce sont plus de 500 personnes — salariés, retraités, étudiants — qui ont répondu à l’appel de la CGT. Au départ du cortège, Julien Berthelemy, secrétaire général de l’UD 66, rappelait : « Des luttes existent dans les entreprises, au niveau des retraités, dans le secteur public comme dans le privé. Les exigences en termes de pouvoir d’achat et d’emploi sont présentes au quotidien en France, et la population est très majoritairement contre la retraite à 64 ans ! » Tout au long du parcours, des salariés des secteurs sociaux et de la santé, de la poste, du conseil départemental ainsi que de la préfecture ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir, mais aussi de leur volonté de dire non aux décisions locales ou gouvernementales, qui vont à l’opposé des besoins des citoyens.

Ce 5 juin était aussi le jour du vote à l’Assemblée nationale de la résolution pour l’abrogation de la loi sur la retraite à 64 ans. Être dans la rue, pour beaucoup, était aussi une démarche visant à soutenir les porteurs du texte afin de faire reculer cette réforme injuste.

Mais à Perpignan, les manifestants présents ont voulu faire passer le message que seule la lutte et les mobilisations sont capables d’inverser le rapport de force en faveur des salariés, retraités, étudiants — tous ceux qui souffrent dans notre société inhumaine, où l’on veut faire de nos enfants des soldats, et non des femmes et des hommes libres.

Hervé Sazé

Annonces – Rendez-vous – Événements du 13 au 19/06/2025

Festival littéraire. La Moisson
Vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 juin à Céret (www.lamoissonceret.com).
Fête du Train Jaune
Samedi 14 juin à 10h – Espace Bellonte à Fuilla.
Banyuls-sur-Mer aussi, cultivons l’eau !
Samedi 14 et dimanche 15 juin à 14h – Salle Novelty, rue du 14 juillet à Banyuls-sur-Mer.

Annonces – Rendez-vous – Événements du 06/05 au 12/06/2025

UPTC. 1990-2025 : climat, 35 ans pour rien ? (Conférence de Sylvestre Huet)
Vendredi 6 juin à 18h30 - Maison des communistes, 44 avenue de Prades à Perpignan.
Assemblée générale de « Osons le rail »
Mercredi 11 juin à 18h30 – Salle de l'Union (1er étage) à Céret.
Fête du Train Jaune
Samedi 14 juin à 10h – Espace Bellonte à Fuilla.

Hommage à Louis Torcatis assassiné le 18 mai 1944

Cet enfant du village de Pia, enseignant d’avant-garde, institua des coopératives scolaires, maîtrisant déjà l’audiovisuel dans les classes. Il fut aussi compositeur et interprète au sein de l’harmonie de Pia, rugbyman, militant du PCF, élu au comité régional du parti et chroniqueur au TC avec sa rubrique « coup de filet » dès 1936.

Il s’engagea pour combattre l’Allemagne nazie. Fait prisonnier il sauta du train à destination de l’Allemagne avec trois camarades. Deux mourront broyés par le train. Il rejoint la résistance et devient chef de réseau de l’armée secrète, sa lutte sous le nom de Bouloc l’emmènera dans le Tarn. C’est à Carmaux le 18 mai 1944 qu’il est dénoncé et arrêté par la milice d’extrême droite française. Grièvement blessé alors qu’il tentait de s’évader il meurt après avoir averti ses camarades.

Profond respect à cet homme.

Un émouvant hommage lui a été rendu devant sa tombe à Pia au son d’un violoncelle par la voix de Jacques Knecht et dans le recueillement des membres des anciens combattants, du souvenir Français, des amis du maquis Henri Barbusse et de nombreux citoyens.  « À toi l’immortalité, à nous le souvenir… » C’est par cette phrase que se clôtura la cérémonie.

Denis Calmon

Annonces – Rendez-vous – Événements du 30/05 au 05/06/2025

Fête de l’ortie
Dimanche 1er juin de 10h à 16h - Route de Fillols à Vernet-les-Bains.
Les Rendez-Vous de Saint-Estève. Tsunamis en Méditerranée... une catastrophe imminente ? (Conférence de Pierre Serrat)
Lundi 2 juin à 18h30 – Théâtre de L'Étang à Saint-Estève.
En grève et en manifestation pour nos retraites, nos emplois et nos salaires
Jeudi 5 juin à 10h30 – Place de Catalogne à Perpignan.
UPTC. 1990-2025 : climat, 35 ans pour rien ? (Conférence de Sylvestre Huet)
Vendredi 6 juin à 18h30 - Maison des communistes, 44 avenue de Prades à Perpignan.

Les agents des finances publiques passent à l’action


Les 14 et 15 mai, les salariés mobilisés ont reçu et renseigné les usagers sur le trottoir. Ils entendaient ainsi dénoncer la baisse notable des heures d’ouverture au public et la baisse des effectifs.

Annonces – Rendez-vous – Événements du 23 au 29/05/2025

Canet-en-Roussillon. Compte-rendu de mandat de « La Gauche Écologiste et Solidaire pour Canet »
Vendredi 23 mai à 18h – Air du Mas, Route de Villelongue à Canet-en-Roussillon.
Les Rendez-Vous de Saint-Estève. Les toiles
Vendredi 23 mai à 20h30, samedi 24 mai à 14h, 17h, 20h30 – Théâtre de l'Étang à Saint-Estève.
Assemblée générale du MRAP
Samedi 24 mai à 15h30 – Locaux de la Ligue de l'Enseignement, 1 rue Jean-Macé à Perpignan.
« Lutter contre les idées d'extrême droite en Conflent »
Samedi 24 mai à 15h30 – Locaux de la Ligue de l'Enseignement, 1 rue Jean-Macé à Perpignan.
Remue-méninges. Crises et révolution de la physique au XXe siècle (3e partie)
Lundi 26 mai à 18h – Maison des communistes, 44 avenue de Prades à Perpignan.
Conférence-débat. « ONU et droit international : échec ou promesse d’avenir ? »
Mardi 27 mai à 17h30 – Hôtel du Département, quai Sadi-Carnot à Perpignan.

Défense des services publics


Forts du succès de la grève du 5 décembre suivie par un recul du gouvernement, sept syndicats de la Fonction publique ont appelé à la grève le mardi 13 mai pour défendre les services publics. 

Dans les P.-O., la manifestation dans le cadre de la journée de grève des agents de la Fonction publique du 13 mai  avait pour ambition de choisir des lieux permettant de faire un focus sur les différentes fonctions publiques. Elle s’est déroulée en trois temps. Elle a démarré devant le lycée Arago où Marc Moliner, du SNES-FSU, a pris la parole pour dénoncer les politiques éducatives du gouvernement. Un deuxième arrêt a eu lieu devant les locaux du conseil départemental où le responsable CGT des salariés du CD a pris la parole pour dénoncer les régressions sociales et les conditions de travail des employés. Et enfin, devant la préfecture, Karine Tartas, responsable CGT des personnels de préfecture a dénoncé la détérioration continue des conditions de travail des employés.

Pour les syndicats, les situations internationale, européenne et nationale montrent la nécessité de renforcer  les services publics contrairement aux choix du gouvernement. Ils réclament donc la suppression de toutes les récentes mesures qui ne peuvent qu’affaiblir les services publics et dégrader à la fois la vie des usagers et les conditions de travail des fonctionnaires. 

A.-M. D.

Les 7 syndicats :  CGT, FSU, Solidaires, UNSA,  CFE-CGC, FO66, CFDT