L’humeur et l’odeur peuvent difficilement ne pas être nauséabondes dans ce monde qui a laissé aux vestiaires depuis déjà un long temps l’odeur des roses et la défense de l’humain. Ça pue la guerre, le sang, les bombes et les perspectives restent toujours aussi sombres sous la houlette d’un sinistre personnage.
Un pouvoir qui ne sait pas où il va
Il ne faut surtout rien attendre des USA aux prises avec un Trump qui assoit un pouvoir dont personne ne peut dire ce qu’il est, ce qu’il sera, ce qu’il fera. Son ambition de rendre à l’Amérique sa suprématie perdue, de soumettre ses alliés à ses fantaisies, de gérer le commerce international comme il l’entend, de s’entourer sans discernement d’imbéciles, ouvre la voie à toutes les dérives possibles. Il les a préparées en annonçant ses ambitions sur le Canada, le Groenland, le canal de Panama. Il a chassé de ses terres les sans-papiers. Il a vidé des milliers de fonctionnaires. Il a mis au pas la justice. Il a tordu, il tord le cou à la démocratie. Les réactions à ses premiers mois de mandats restent, ô surprise, mesurées. Même si nous sentons l’inquiétude des citoyens américains qui ne savent pas comment tout cela peut finir dans un pays qui a des responsabilités internationales, qui se prend pour la tutelle du monde. Ils sont dans le pastis, mais ils ne sont pas les seuls !
Avec Netanyahou
Observons ses atermoiements à propos d’Israël, les coudées plus que franches laissées à Netanyahou pour poursuivre le génocide des Palestiniens de Gaza, pour rendre ingérable la Palestine, pour aider l’extrême droite israélienne à poursuivre sur la voie de l’enterrement définitif d’une solution durable, à deux États, pour le Proche-Orient. Pour s’accaparer les terres ! Les armes ne manquent pas, Trump les fournit. Il serait même prêt à s’acoquiner avec les régimes arabes les plus enclins à la souplesse pour laisser entendre que la négociation pourrait jouer un rôle et abuser le monde.
Abuser le monde, une spécialité
Tu causes ! Tu causes ! Tu promets tout, la paix, en quelques heures, en Ukraine. Tu joues au petit copain avec Poutine qui n’arrête pas de faire comme s’il ne t’entendait pas, comme si tu parlais pour ne rien dire.
Peut-être est-ce un peu le cas… D’où les silences qui accompagnent parfois tes déclarations qui laissent les auditeurs sceptiques devant un monde qui ne s’appartient plus. Comme s’il fallait laisser passer l’orage, dans l’attente des jours meilleurs. Mais cela risque d’être long avec un quotidien à gérer où chaque état, chaque coalition, chaque force politique préservent ce qu’ils-elles ont choisi d’être.
Il se prend pour une la puissance tutélaire qu’il n’est pas et qui nous pourrit la vie.
On n’a pas d’autres choix que de le combattre.
Jean-Marie Philibert
