Le comité de vigilance Visa66 a tenu une conférence de presse le 7 avril dernier.
Le comité de vigilance de VISA66 (vigilance et initiatives syndicales antifascistes) a tenu un point presse concernant les suites à donner à l’intrusion, le 30 mars dernier, de militants d’extrême droite lors d’une réunion publique NUPES à Perpignan. Une représentante syndicale a pris la parole pour exprimer, au nom de VISA66, la solidarité de tous les adhérents autour des victimes de cet acte d’intimidation par un groupe ouvertement fasciste. Ainsi, le climat nauséabond et réactionnaire entretenu à Perpignan et dans le reste du pays par certains partis, encourage ce type de groupes à agir. Des attaques verbales mais aussi des menaces physiques contre des syndicats et organisations démocratiques. Une première plainte individuelle a été déposée pour vol avec agression (tentative d’arracher un smartphone) et une plainte collective devrait être aussi déposée. « Le représentant de l’État et la justice doivent agir, certains instigateurs ayant été reconnus (dont un ancien candidat RN et Reconquête) » ont déclaré les responsables syndicaux. Un représentant des partis a pris la parole pour remercier toutes les organisations présentes du soutien apporté et du front commun de toutes et tous. La tentative d’empêcher physiquement ce type de réunion (contre la loi Darmanin ndlr) prouve qu’un seuil antidémocratique est dépassé. La dédiabolisation du RN a pour effet une « re-fascisation » dans la société. Pourtant il est important de dire que le racisme est un délit en France. La Ligue des droits de l’homme (LDH66), nouvelle cible du ministre de l’Intérieur menaçant l’association d’interrompre les subventions historiques, est revenue, au nom des associations, sur la nécessité d’être soudés contre cette gangrène tout en évitant la paranoïa, sans rien céder sur le fond. Le climat malsain, dont l’entière responsabilité est portée par ce gouvernement, devra, sans aucun doute, être combattu pied à pied.
P.P.