
La séquence politique qui fait suite à l’élection présidentielle n’est pas avare de surprises. Forte de ses 22 % à cette élection, la France Insoumise devenue l’Union populaire, se pose en leader de la gauche, mais, et c’est la nouveauté, en force de rassemblement. En 2017 Jean-Luc Mélenchon n’y avait pas pensé.
Aussi, la semaine écoulée, se sont tenues des négociations entre formations de gauche. Et, souvent, la partie s’est poursuivie en nocturne, preuve que l’union reste toujours un combat. D’abord rencontre FI-EELV qui s’est conclue par un accord sur cent circonscriptions. Puis négociation FI/PS dont, lorsque ces lignes sont écrites, le résultat n’est pas encore connu. Enfin, FI/PCF dans la soirée et la nuit du 2 au 3 mai. La rencontre a débouché sur un accord portant sur 50 circonscriptions et des objectifs programmatiques communs. Le socle de cet accord repose sur des constats : la déception due à l’élection de Macron porteuse de mesures d’aggravation des difficultés sociales, le sentiment, après avoir raté le rassemblement pour le 10 avril, d’avoir la possibilité d’une session de rattrapage avec les législatives, enfin, l’espoir d’une majorité de gauche à l’assemblée avec Jean-Luc Mélenchon Premier ministre.
L’accord validé entraînera pour les communistes une première historique, l’absence de candidats communistes dans plus de 75 % des circonscriptions de France. Parfois même dans des circonscriptions où le parti aurait des candidats connus et reconnus, à même de faire gagner la gauche. Ce sont les dégâts collatéraux d’un accord accepté et considéré comme bon.
Une nouvelle ère politique semble s’ouvrir dont est bien malin qui pourra en décrire les contours. Une chance au rassemblement de la gauche porteur de réelles avancées sociales ? Ou le risque de la tentation hégémonique de celui, qui, à un moment, semble le plus fort, ce qui serait le retour aux anciennes ornières ?