Les images d’apocalypse défilent sur le petit écran devant nos yeux attristés.
Des incendies dans l’Oregon dont le panache de fumée s’étend de San Francisco à Vancouver. En Amazonie quand ce n’est pas en Australie, des millions d’hectares de forêts partis en fumée.
L’incendie du camp de réfugiés à Lesbos, des milliers de personnes abandonnées, des dirigeants européens qui tournent la tête pour ne pas voir, partout misère et désespoir.
Notre monde roule-t-il vers une sorte d’embrasement généralisé, victime de lui même ? Probablement mais les responsabilités ne sont pas partageables à égalité entre les citoyens du monde. Ces évènements ont des causes bien identifiées, l’extension sans fin de la sphère financière constitue désormais le cœur de l’entreprise d’accumulation avec des conséquences sociales et environnementales catastrophiques pour tous. Dans cette lutte entre le marché et l’action publique, si les possédants ont marqué des points dans les dernières décennies, qu’ils ne pensent pas s’en tirer à si bon compte. Qu’ils se détrompent, ils y laisseront la peau eux aussi, soit comme les derniers survivants de l’humanité, soit parce qu’on leur aura clairement demandé des comptes sur la place de Grève.
Comment interrompre la destruction du monde ?
L’indignation grandit, à l’image de ces volontaires de S.O.S. Mediterrannée qui ont organisé un « die in », une simulation spectaculaire de la mort, sur la plage de Collioure pour dénoncer le blocage en Italie du bateau qui repêche les naufragés en mer Méditerranée. Des milliers, des millions à travers le monde se dressent pour dénoncer l’inhumain, et construire un monde nouveau basé sur la coopération pour la paix, la justice sociale et la préservation de la planète. La double exigence d’une émancipation sociale et d’une harmonie environnementale dans l’ordre politique, voilà qui esquisse un chemin. Le rouge et le vert font bon ménage.
Combien faudra-t-il de « die in », de manifestations, de jours de grève, comme ce 17 septembre, d’insurrections pour refuser de se résigner au désordre existant ? Probablement plus encore qu’aujourd’hui mais le chemin est tracé, Le jour d’après commence aujourd’hui.