Assemblée Nationale. Fabien Roussel a expliqué le vote du groupe GDR-PCF contre le plan de déconfinement gouvernemental.
«Nous ne voterons pas votre plan car il laisse trop de places aux approximations et face à un tel virus, c’est dangereux. De plus, il renvoie aux élus locaux, aux associations, aux chefs d’entreprise, aux enseignants, aux organisateurs des transports et même à des brigades locales, le soin d’organiser le déconfinement, la campagne de tests et d’isolement. Alors qu’une deuxième vague menace. Vous n’annoncez aucun moyens humains et financiers supplémentaires pour mettre en place cette stratégie, pour l’Education nationale, pour le dépistage, pour rendre gratuit un minimum de masques pour chaque citoyen. Pire, vous renvoyez même aux Français le soin de les faire eux-mêmes. » Telle est la déclaration liminaire de Fabien Roussel concernant le vote de son groupe lors de la séance du 28 avril.
Imparfait et incomplet
Rendant hommage au civisme et à la responsabilité dont nos concitoyen-ne-s font preuve, le député communiste insiste sur la précipitation et le manque de moyens qui conduisent le gouvernement à proposer un plan « imparfait, incomplet, qui sème toujours le doute ».Il souligne le fait que la progressivité du déconfinement dans le temps, dans le pays, ne s’improvise pas.
Il n’est pas possible d’ouvrir les écoles sur la base du volontariat et sans moyens supplémentaires. Le gouvernement doit mettre en place toutes les conditions de sécurité sanitaire avec les moyens humains en face, avant de décider d’une date d’ouverture des écoles, dans toute la France et pour tout le monde. Il en va de même pour la reprise du travail. En effet, la République doit garantir les mêmes droits pour tous, dans toutes les campagnes, dans toutes les villes, ici et en Outre-mer, et pour tous les citoyens. Tout le monde est prêt à travailler et à trouver des solutions. Tout le monde aspire à ce que les enfants retrouvent le chemin de l’école au plus vite. Mais pas à n’importe quel prix, pas pour faire comme avant. Et Fabien Roussel de conclure : « Nous voulons donner un sens nouveau au travail, à l’effort collectif, à la production de richesses. Nous voulons que le déconfinement soit synonyme de sécurité, de confiance mais aussi d’espoir. L’espoir de bâtir un nouveau modèle économique, protégeant l’être humain du virus, préservant nos ressources naturelles, garantissant notre souveraineté et les valeurs de notre République, si fragilisées au cours de ces dernières années. »