La CGT indique que l’annonce du gouvernement sur la reprise de 100% du capital d’EDF fait que « L’État [reste] un « État actionnaire » de la Société Anonyme alors que nous voudrions voir un « État Stratège » d’un EPIC 100% public. Nous sommes donc bien face à une recapitalisation [et non une nationalisation]! »
La CGT exige la transformation du statut juridique d’EDF SA en EPIC avec une gouvernance démocratique ; la sortie immédiate des biens vitaux que sont l’électricité et le gaz des marchés de l’énergie ; l’abaissement de la TVA à 5,5% sur la facture d’énergie; et la révision de l’évolution des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) en fonction des coûts comptables des opérateurs publics.
Pour le PCF, cette fausse nationalisation permet « d’ouvrir à nouveau le capital de l’entreprise si la situation financière d’EDF s’améliore… ». Il rappelle que la Commission européenne, avec le soutien du gouvernement français, reste « marquée par son obsession à mettre fin aux monopoles publics, (…) le système énergétique européen [restant] basé sur la concurrence et les prix de marché fluctuant à cause de la spéculation ».
Comme l’indique Valérie Goncalves, responsable des questions énergétiques au PCF, « Pour le Parti communiste, nous voulons une véritable maîtrise de l’énergie dans son ensemble avec la création d’un pôle public. Tous les acteurs industriels de ce secteur seraient contraints à mettre en œuvre des critères de gestion allant dans le sens de l’intérêt général, répondant aux défis environnementaux, et favorisant l’enclenchement d’un processus de coopérations industrielles et d’harmonisation sociale qui se substituerait à la concurrence économique et au dumping social. Un vrai service public démocratisé, qui associe, dans la décision et la gestion, les salariés, les usagers, les collectivités locales. »
Pierre Serra