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La réunion entre syndicats et administration qui devait se tenir le 9 février pour décider des ouvertures et fermetures de classes à la rentrée prochaine n’a pas eu lieu. Les syndicats ont quitté la table. Pourquoi ?
Depuis 1982, et la mise en place des comités techniques paritaires, les syndicats avaient voix au chapitre pour empêcher les fermetures de classes par leurs votes. Et y parvenaient, d’autant plus quand les parents concernés par les fermetures se mobilisaient. Mais, une loi insidieuse du 6 août 2019, dans le cadre de la RGPP de 2018, a décidé de la fusion des comités techniques avec les CHST. L’instance née de cette fusion s’appelle désormais CSA (Comité social d’administration). Derrière les mots et les sigles se cache une fois de plus un déni de démocratie. La loi de 2019 a pris effet au 1er janvier 2023. Et sa conséquence directe c’est que désormais les organisations syndicales n’ont plus de droit de vote. Autrement dit c’est l’administration qui va seule décider des ouvertures et fermetures de classe. La Rectrice de l’Académie a donné des consignes en ce sens aux responsables départementaux : pas de vote des syndicats !
Dans les P-O., les syndicats élus ont posé la question à la Dasen le 9 février : leurs votes seraient-ils pris en compte ? Vu la réponse négative, ils ne pouvaient pas siéger. Elle a cependant proposé une nouvelle réunion. Mais pourra-t-elle tenir compte des votes des syndicats contre les fermetures et leurs propositions d’ouvertures ? Et surtout contre les directives de la Rectrice de l’Académie. Rien n’est moins sûr.
Une fois de plus, l’étau se referme sur la démocratie.
Anne-Marie Delcamp