La manifestation de samedi
Après trois journées d’action plus que réussies, le samedi 11 février a été l’occasion pour les Perpignanais, et pour tous ceux qui habitent autour, de se retrouver , de se rassembler, de protester, de défiler encore plus nombreux dans les rues de la ville pour dire leur rejet d’une réforme des retraites qui va conduire les travailleuses et travailleurs de ce pays à travailler deux ans de plus. Ce qu’ils/elles ne veulent pas. Et ce ne sont pas les arguments de la majorité macronienne qui avance que l’on peut améliorer le dispositif qui semblent les toucher. Bien au contraire, ce sont les deux ans supplémentaires qui ne passent pas.
On a pu le lire sur toutes les pancartes personnelles ou collectives brandies, de la plus petite, vraiment très petite « une toute petite pancarte … pour une très grande colère » à la plus violente « C’est tellement la merde qu’on ne sait plus quoi écrire » en passant par la plus humoristique « tu nous mets 64 on te Re-Mai 68 ». Sans oublier l’œuvre régulière du manifestant humoriste qui se reconnaîtra « Macron nous la met, Dussopt l’y laisse ». La créativité, le rassemblement, les générations confondues, les rangs serrés, la joie d’être ensemble, la détermination que l’on échange, la conscience que l’on continuera et au cœur de l’événement une unité syndicale solide, ferment essentiel pour renforcer le syndicalisme dans ce pays, permettent de dessiner un paysage qui ouvre de larges perspectives à l’histoire sociale. On continue à l’écrire en février, en mars.
Jean-Marie Philibert