
Depuis des lustres (excuse-moi Gaby, nous partageons le même nombre de lustres) Gabriel Irrmann peint pour son plaisir et pour le nôtre. Il met de la couleur, des formes surprenantes dans nos vies qui peuvent en manquer. Il se moque de la grandiloquence des théories et quand on lui demande pourquoi il a appelé « À Cri et à Quoi » sa dernière exposition à la Salle Manolo, à Céret, il répond avec un sourire compatissant : « mais parce que j’utilise l’acrylique et l’aquarelle… ». On y retrouve sa fantaisie, son obsession des visages, son ambition de donner aux choses et aux êtres les seules formes qui selon lui ont de l’importance, les formes d’une réalité transformée qui peut nous transporter dans un univers qui nous fait du bien. Par rapport aux présentations précédentes, les tableaux exposés à Céret sont les signes d’un apaisement et d’une plénitude où l’on retrouve l’artiste qu’il n’a cessé d’être avec l’ambition de nous enchanter. Les preuves !
Jean-Marie Philibert

