LE TRAVAILLEUR CATALAN

Automne cérétan

Claude Belime, animateur de Lumière d’Encre, est l’un des initiateurs du mois de la photographie qui éclaire la cité de Céret en novembre. Il répond à nos questions.

Quelle est l’origine et la vocation du centre d’art et de photographie Lumière d’Encre ?

Lumière d’encre a vu le jour en 2008 sous la forme d’une association loi 1901 et c’est en 2022, quatorze ans plus tard, qu’elle s’est transformée en Centre d’Art et de photographie avec son siège social place Picasso, avec ses ateliers, ses animations et ses expositions au service de toutes les générations. Il met à disposition une résidence d’artistes agréée et subventionnée qui permet à des photographes professionnels d’exercer leur art dans les meilleures conditions possibles pendant un mois, voire plus, bourse à l’appui. Le Centre est animé par un salarié aidé d’un demi-poste. Il est subventionné par les institutions territoriales régionales, départementales et locales, avec une ouverture au mécénat. Le but du Centre est de valoriser l’art de la photographie dans une période où le retour sur soi est imposé dans un contexte de rupture avec les dogmes globalisants. Les outils de reproduction du réel, des appareils traditionnels aux mobiles, permettent en fait un « ré-enchantement » de la liberté d’expression qui s’affiche dans toute la cité, en relation avec les autres arts. La politique du Centre est de refuser toute forme d’enfermement thématique de la photographie.

Dans quel esprit est organisé le mois de la photographie à Céret ?

C’est carte blanche à toutes les inspirations avec un travail associé entre le Photo club de Céret, Art Sant Roch, la Minuscule galerie et Lumière d’Encre au travers d’un événement qui mêle pratique amateure et artistes auteurs. Dix-sept expositions accueillent quelque 300 photos, avec huit lieux d’expositions de onze artistes professionnels, cinq expositions organisées par Céret Photo et deux organisées par Art Sant Roch et la Minuscule Galerie, le tout couronné par une conférence. Autant dire que, pendant un mois, la cité de Céret baigne dans une ambiance où les couleurs d’automne accompagnent avantageusement l’affichage de la passion photographique.

Propos recueillis par Yvon Huet

 
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