LE TRAVAILLEUR CATALAN

Dimitris Vetsikas de Pixabay – Couleur non originale pour illustrer l’article.

Pour la majorité des familles, les jours semblent bien longs, lourds de l’angoisse d’attraper la Covid ou de voir un être cher touché par la maladie, jours pleins d’incertitudes quant à l’avenir. Nous ne pouvons que recommander le strict respect des préconisations des autorités sanitaires ou de nos médecins respectifs.

Néanmoins nul ne peut nier que la gestion gouvernementale de l’épidémie a été et reste plus que chaotique. Au lendemain d’un premier confinement décidé dans la panique, tous les scientifiques annonçaient l’arrivée d’une seconde vague. Et cette dernière est arrivée comme prévue, mais trop peu de leçons du printemps dernier ont été retenues. Toujours la même impréparation, la même navigation à vue : un appel à partir en vacances suivi d’un nouveau confinement décidé en deux jours, des établissements scolaires ouverts avec des protocoles sanitaires trop approximatifs et toujours inapplicables, des super et hypermarchés ouverts, qui brassent des centaines de personnes, tandis qu’on ferme le petit commerçant du coin de la rue ou du village, la culture condamnée au silence quand on continue à entasser les salariés dans les transports en commun… Ce deuxième acte de la pandémie montre, comme le précédent, les incohérences et les carences de l’exécutif. Il jette une lumière crue sur la béance qui existe entre des citoyens à qui on ne demande que d’obéir, sans discussion préalable, sans concertation avec leurs syndicats, leurs partis, leurs associations, et ceux qui, là-haut, dans leurs « châteaux », nous dirigent. 

Et ces derniers ne sont pas inactifs, loin de là. Ils entendent bien profiter du saisissement provoqué par la crise sanitaire pour préparer le jour d’après. Mais un jour d’après qui prolonge et aggrave tout ce qu’ils voulaient déjà mettre en branle les jours d’avant : la réforme de l’assurance chômage qui privera de droits 1,1 million de privés d’emploi, le report de l’âge de la retraite que vient de voter le Sénat dominé par la droite, la loi sur la sécurité globale proposée par les députés de LaREM, loi liberticide portant atteint à la liberté de la presse, … Tout cela en piétinant la démocratie au nom d’un état d’urgence où le Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN), supplantant le conseil des ministres, est devenu le lieu-clé des prises de décision de l’exécutif. Là aussi, la crise sanitaire est un paravent permettant d’aggraver l’hyper présidentialisation du régime.

Mais à trop vouloir imposer autoritairement ses choix, Emmanuel Macron et ses adeptes, au lendemain du confinement, risquent fort de voir se lever une autre vague, celle des mécontentements et de la colère…

 
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