
Face à la poursuite de la guerre menée par l’autocrate du Kremlin contre le peuple ukrainien, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a lancé un cri d’alarme. L’Ukraine et la Russie sont deux pays qui pèsent très lourd au niveau des exportations mondiales de céréales. Le conflit déclenché par Moscou ne sera donc pas sans conséquences sur l’ensemble de la planète. Il engendre déjà de graves perturbations des activités agricoles qui « pourraient sérieusement aggraver l’insécurité alimentaire à l’échelle internationale ». D’ici à quelques mois, voire quelques semaines, on peut craindre que des dizaines de millions de personnes, bien que très éloignées du champ de bataille, aient à souffrir de la faim.
D’autant plus que la spéculation sur les cours des matières premières, sur l’énergie, bat son plein. Une envolée des prix largement supérieure à un simple « ajustement des marchés » et qui touche lourdement la production agricole. Car, que ce soient des entreprises ou des États, certains entendent bien spéculer sur cette guerre et ses conséquences pour s’enrichir. Y compris l’État français qui profite de ce que Robespierre appelait « un brigandage » en encaissant sans pudeur les millions provenant du surplus des taxes lié aux augmentations des prix. Et l’annonce d’une réduction du prix du carburant pour… le 1er avril est loin de faire le compte. Ne serait-il pas plus efficace de diminuer les taxes, de bloquer les prix et de s’attaquer aux fabuleux profits des charognards de la guerre ?
Il est donc urgent, pour le peuple ukrainien, comme pour les autres peuples, d’imposer la fin des combats à Vladimir Poutine. Comme l’a affirmé Fabien Roussel, candidat communiste à l’élection présidentielle, il faut « oser la paix », c’est-à-dire « soutenir, aider les Ukrainiens à se défendre, à se protéger, et obtenir un cessez-le-feu humanitaire urgent ». Si nous ne voulons pas revivre des temps de guerres et de famines, il faut exiger une convention internationale garantissant la paix et la sécurité alimentaire.