Une centaine de personnes a répondu à l’invitation du Collectif sans papiers 66 pour une grillade solidaire dimanche 22 mai à l’espace Salitar à Elne.
Gabriel Llesta, porte-parole du Collectif sans papiers 66 qui regroupe l’Association de solidarité avec tous les Immigrés. (ASTI66), la Cimade, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples de Perpignan (MRAP 66), la Ligue des Droits de l’Homme et le Réseau Éducation Sans Frontières prenait la parole en fin de repas. « Nos associations se battent pour l’intégration des étrangers et la régularisation des sans-papiers et notre marge de manœuvre se réduit considérablement. » Il attirait l’attention des participants sur la montée de l’extrême droite et ses conséquences bien au-delà des rangs de ce parti. « On constate un poids xénophobe et raciste intériorisé qui se fait jour et pèse sur les partis politiques au pouvoir et sur les préfectures… L’intégration d’une volonté de lutter contre l’immigration… Actuellement, les possibilités de régularisation à partir de la circulaire Valls se ferment, et on déplore un rétrécissement des régularisations de manière considérable. » Depuis plusieurs mois les associations constatent également une inflation d’expulsions de familles sans-papiers, vivant en France depuis plus de 5 ans voire jusqu’à 9 ans. Deux cas sont particulièrement préoccupants. Une jeune fille d’origine arménienne, et une famille albanaise sont menacées d’expulsion. Elles réunissent tous les critères de la circulaire Valls pour obtenir un titre de séjour et ont eu des comportements exemplaires pendant la pandémie. « Le risque est très fort, c’est une injustice révoltante, » soulignait Gabriel Llesta, « nous nous battons pour bloquer ces décisions avec une conférence de presse mardi 24 mai et un rassemblement devant la préfecture à venir ». L’assemblée présente est vivement invitée à y participer pour exprimer sa solidarité et son refus face à ces expulsions abusives.
Evelyne Bordet