
C’est dans le droit fil d’une 5e République présidentielle que s’est constitué le gouvernement d’Élisabeth Borne.
Emmanuel Macron aura attendu un mois avant de concocter ses plats ministériels, le 20 mai 2022. Si l’on s’en tient à la louche au dosage analysé par « l’Express », 37% sont issus de la social-démocratie libérale, 7% du centre libéral, 29% de la droite libérale et enfin 27% de personnalités dites de la société civile. Les professionnels du Tourisme, social ou non, resteront sur leur faim puisqu’il n’y aura plus de ministre pour cette activité ce qui nous fait penser que la nouvelle gouvernance Macron ne sera pas une partie de plaisir.
Convivialité libérale
Élisabeth Borne aura 22 convives à table, dont 14 reconduits du dernier gouvernement. Est-ce un dîner de cons ? Pas vraiment. C’est surtout un repas de famille dont le but sera de cadenasser tout espoir de changement de société, en se référant au modèle le plus brutal des modèles de société, à la manière des USA et de la Grande Bretagne, avec un zeste de cocorico brutal d’un côté et d’affichage humanitaire de l’autre.
La liste des principaux postes du partage de la besogne est la suivante : Sous l’autorité d’Elisabeth Borne, Olivier Véran, relation avec le parlement, Isabelle Rome, égalité femmes hommes, diversité et égalité des chances, et 2 autres secrétaires d’État. Bruno Lemaire, ministre de l’Economie et des Finances, avec un secrétaire d’État. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avec un secrétaire d’État. Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, avec 3 secrétaires d’État. Éric Dupont-Moretti, ministre de la justice. Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Pap Ndya, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Sébastien Lecornu, ministre de la Défense et enfin Brigitte Bourguignon, ministre de la santé et de la prévention.
Qu’on se le dise, les élections législatives peuvent changer la donne …ou non.
Yvon Huet