LE TRAVAILLEUR CATALAN

Joaquin Oviedo, un futur grand.

Face au leader montpelliérain, l’USAP laisse s’envoler la victoire dans la spirale tramontanesque (13-23)

Les Catalans, 13e, recevaient le premier dans un match qui paraissait plus que déséquilibré tellement l’effectif des Héraultais est constellé de vedettes. De très loin l’équipe la plus solide qui se présentait sur la pelouse d’Aimé-Giral. Et pourtant !

L’USAP résiste 70 minutes

L’USAP a souvent eu du mal à pratiquer son rugby adossée à la tramontane. Le capitaine Mathieu Acebes avait perdu le toss et obligé ses partenaires à attaquer la partie vent dans le dos. Pour une équipe qui aime bien porter le ballon ce n’est pas l’idéal dans cette tempête de vent violent. Difficile de ne pas se refroidir si l’on tient compte du fait que l’arbitre gallois, peut-être pas au courant de toutes les subtilités du rugby français, passa plus de quinze minutes à visionner l’écran de contrôle du stade en quête d’une éventuelle faute d’un côté ou de l’autre. Impatience des joueurs obligés de trottiner pour éviter la pneumonie. Impatience des spectateurs qui échauffèrent leurs cordes vocales. Un arbitre anglo-saxon n’arbitre pas les fautes de la même façon qu’un arbitre français et pourtant il s’agit du même rugby. Pour preuve l’essai, refusé fort justement au capitaine montpelliérain Guilhem Guirado et visionné pendant près de dix minutes à la vidéo, aurait mérité une pénalité pour l’USAP et non une mêlée pour Montpellier car Guirado tenu au sol aurait dû lâcher le ballon avant de se relever (cf. essai refusé à Acebes à Toulon). Lors de cette première période en pointillés ce sont les Catalans qui en subirent les conséquences ne sachant pas profiter du soutien de la tramontane ni ne pouvant enchaîner deux mouvements consécutifs. Si l’on ajoute le fait que l’USAP ne tenta aucune diagonale, aucun 50-22, il est alors aisé de comprendre que le score de 6-13 à la pause était déjà rédhibitoire pour la victoire. Les Catalans devant jouer les quarante minutes suivantes face au vent, mais surtout face à une défense des Cistes hyper bien organisée. Mais ce ne fut pas la seule raison de la défaite même si l’USAP fit mieux que résister jusqu’à dix minutes du coup de sifflet final.

Fallait-il tenter la pénalité ?

Courageusement l’USAP investit, en seconde période, le camp des visiteurs jusqu’à égaliser au bout d’un quart d’heure (13-13) et passer près de vingt minutes dans le camp montpelliérain. La défense des visiteurs et leur excellente lecture des lancers catalans en touche obligea les sang et or à abdiquer. Même à 15 contre 13 l’USAP n’y arrivait pas ! L’USAP ne tentait pas les pénalités face au vent. Mal placées peut-être ? Peur de se retrouver dans son camp après le renvoi, peut-être aussi ? D’aucuns diront que l’USAP aurait dû redemander une mêlée, Montpellier étant alors à 14 sans son seconde ligne international Paul Willemse, même si la première ne donna rien. Et ne pas taper en touche car l’USAP ne maîtrisait pas les ballons dans ce secteur… Bof ! Avec 3 points de plus l’USAP serait passée en tête et après ? Un manque de bulbe, diront certains autres ! Pourquoi pas ! Quoi qu’il en soit l’USAP n’a pas réussi à transpercer ce rideau montpelliérain. Dommage ! Car comme le confesse le demi de mêlée Tom Ecochard, « l’USAP est au niveau mais ça ne suffit pas ». En l’emportant, les Catalans auraient réalisé une immense performance. Il s’en fallut de peu. Si Dame Tramontane ne s’en était pas mêlée, gageons que ce match eût été d’une meilleure qualité. Un jeune joueur de l’USAP Joaquin Oviedo, 20 ans, a crevé l’écran par son abattage au niveau des placages (20/20), par son dynamisme ballon en main. Un futur grand ! À noter aussi l’excellente prestation en mêlée et en défense de Siua Halanukonuka. Contrats à renouveler ! Avec cette défaite la treizième place, synonyme d’access-match, devient de plus en plus à l’ordre du jour, mais en produisant un tel jeu le maintien devrait être assuré.

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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