LE TRAVAILLEUR CATALAN

Édito n° 4029

En France cohabitent des médias de natures et d’essences diverses. Certains, les plus nombreux, sont la propriété de groupes financiers capitalistes, de Libé au Figaro, du Nouvel Observateur au Point. Il faudrait y ajouter la presse quotidienne régionale, exclusivement aux mains de groupes financiers. L’Humanité échappe à la règle ainsi qu’ un certain nombre de journaux numériques qui appartiennent à leurs lecteurs. Il y a aussi la radio et la télévision où seuls les groupes Radio-France et France TV relèvent de financement public et font partie des services publics d’éducation, d’information et de divertissement. Les autres chaînes et stations appartiennent au privé. Chacun sait cela. 

• Le Nouveau Front Populaire est donc né. Très vite. C’est historiquement inédit. C’est, en soi, un événement politique de grande portée. En deux ou trois jours, des forces nombreuses, peu ou pas habituées à se mêler au grand jour des questions électorales, ont mis les pieds dans le plat de l’urgence et de l’engagement. Citons vite la CGT, la FSU, Solidaires, la Ligue des Droits de l’homme, le Mrap, la FCPE et bien d’autres associations qui ont poussé et sont intervenues. Dans les médias, rien ou presque rien. Et pourtant. Ils ont tous passé sous silence cet aspect inédit de la volonté populaire pour en réduire la portée. Dans le public, et dans le privé.    

• L’ignoble accusation d’antisémitisme d’une composante politique du NFP a servi ensuite de fil conducteur aux éditorialistes, du privé et du public, dans une sorte d’unanimisme totalitaire concomitant pour, là encore, dénaturer le fond du mouvement en cours, le diviser, apeurer le badaud et l’éloigner du scrutin et de la réflexion. Ignoble.

• Enfin, le renvoi dos à dos des « extrêmes », comparant sans vergogne l’extrême droite raciste, xénophobe et anti sociale du RN avec un mouvement, associé à d’autres partis, porteur d’avancées démocratiques et de progrès social, donne envie de vomir. 

La perspective réaffirmée il y a 3 jours par Marine Le Pen d’une privatisation totale de Radio France et de France TV n’incite pas à l’optimisme.

 
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