Les parents d’élèves dénoncent
Les syndicats d’enseignants ainsi que les partis politiques de gauche ont tous déjà réagi aux déclarations d’intention gouvernementales, souvent sur le ton de l’humour. La FCPE 66, tout comme la structure nationale, apporte aujourd’hui sa contribution.
Vœux pieux et propagande
Évoquant la place de l’enseignement privé, financé à 73 % par l’État et très majoritairement catholique dans le département, « l’ambition de réduire les assignations sociales et scolaires s’est soldée par un conventionnement des établissements sous contrat sur la base de vœux pieux et surtout sans contrainte réelle. L’enseignement catholique s’en tire une nouvelle fois à bon compte ». La volonté ministérielle est réduite à de simples conseils et recommandations. Et pourtant. La réalité est bien là, avec ses « ghettos » et ses injustices. La FCPE ajoute, mettant les pieds dans le plat : « Le détournement de la carte scolaire a atteint un tel niveau de ségrégation scolaire que la situation ne peut en rester là. (…). L’enjeu est essentiel pour notre département où ce sujet de mixité est sensible politiquement avec une ségrégation sociale et scolaire qui est devenue très importante. »
Des attentes et revendications
La FCPE 66 décline ensuite ses demandes. Ils souhaitent : le renforcement des conditions d’accueil et d’apprentissage des élèves des écoles publiques ; Le renforcement du contrôle de l’État de l’obligation dans le contrat d’association de remplir des objectifs de mixité sociale ; Une politique de malus en lieu et place d’une politique de bonus pour les établissements privés qui refusent de prendre leur part.
La fédération conclut : « À la rentrée 2023, ce sont 1 500 postes qui seront supprimés dans l’école publique, avec des fermetures de classes, d’écoles, des enseignants non remplacés et ce, malgré la hausse d’effectifs au collège ou au lycée ».
Michel Marc