LE TRAVAILLEUR CATALAN

© Thierry Rousseau

La Têt dans les étoiles

Le théâtre Jean Piat à Canet-en-Roussillon accueillait la sixième édition du festival de musique La Têt dans les étoiles.
Exigence et talent au programme.

Sous la houlette de Karim Arrim qui avait initié Opéra Mosset, un festival joliment intitulé La Têt dans les étoiles occupait deux soirs de suite le théâtre Jean Piat de Canet-en-Roussillon. Une première soirée autour de la mer, Embruns de poésie, portée par le Duo Vilmorin et le Quatuor Numen avec des musiques autour du Poème de l’amour et de la mer. La seconde faisait revivre l’atmosphère des cabarets de Paris et Berlin au cours des années 20/30. Autant dire une programmation d’une belle exigence, qui sortait des sentiers battus.

Nous avons pu assister à la soirée cabaret animée par Motoko Harunari au piano et la soprano Clarissa Worsdale, les deux jeunes femmes, venues de Strasbourg, formant le duo Absinthes. Dès son entrée en scène, costume masculin, gilet et pantalon à pinces, Clarissa Worsdale, flamboyante, un abattage fou, subjugue le public par sa voix cristalline et sensuelle. Solidement appuyée par le jeu subtil de la pianiste, elle chante, elle joue, vous plongeant dans l’atmosphère enfumée des cabarets du début du siècle quand le nazisme frappait à la porte. Airs de Kurt Weill, Hollaender, Darius Milhaud… chantés en français puis en allemand. Chansons traversées d’insolence, d’humour, que même le public non germanophone pouvait suivre sur une précieuse traduction. Il pouvait ainsi mieux savourer leur caractère émancipateur et féministe.

N.G.

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN

Oliver Twist - À Canet-en-Roussillon, deux représentations très suivies au théâtre Jean Piat.

Oliver Twist Lire la suite »