LE TRAVAILLEUR CATALAN

Rugby

Les Bleus ne ratent pas leur entrée en Coupe du monde (27-13).

Trente-deux degrés dans la fournaise de Saint-Denis (n’est-ce pas Emmanuel ?) à 21 heures, à quelques minutes du coup d’envoi de la première Coupe du monde intégralement organisée en France.

Black(s) is Black(s) ?

Une température asphyxiante et oh combien paralysante pour des Néo-Zélandais dont le mercure peine actuellement à atteindre les 17 degrés en Océanie. Leur capitaine qui se blesse à la mise en place du matin. Un haka que d’aucuns auront trouvé peu agressif. Bref des joueurs du long nuage blanc (Aotearoa) quelque peu enveloppés dans une certaine ouate identique à celle que les Maoris rencontrèrent lorsqu’ils découvrirent les îles qui devinrent la Nouvelle-Zélande.

Non n’allez surtout pas imaginer que les Français ont battu leur bête… noire uniquement parce que les Blacks n’avaient pas le niveau de leurs aînés. Passer un 27-13 aux Néo-Zélandais n’est pas le fait du hasard. Mais 27-13 ou 29-13 ? Peu importe. Par contre la chaîne TF1 chargée de retransmettre le match ainsi que la Coupe du monde annonça tout au long de la soirée que la dernière transformation française était passée alors que les arbitres de touche ne semblaient pas à l’unisson. Plus grave leur réalisation (même si World Rugby est aux manettes) manqua de réalisme avec des ralentis insuffisants qui auraient dû venir étayer des commentaires parfois peu convaincants. En parlant de ralentis et de vidéos, force est de constater que l’arbitre de la rencontre, le Sud-Africain Jaco Peyper, que les Français avaient appris à connaître par le passé, oublia souvent de déranger ses acolytes de la vidéo alors qu’une intervention de leur part eut été parfois la bienvenue. Mais peu importe ! Le bonheur pour les amoureux du ballon ovale, c’est de voir la France entière (fanas et néophytes) réunie autour du petit écran pour la grande messe mondiale.

Une victoire mais pas que…

Les Blacks n’avaient jamais perdu en poule lors d’une Coupe du monde et l’honneur de les avoir fait trébucher revient à cette belle équipe de France qui, depuis quelques mois, voire quelques années, s’unit pour grimper sur le toit du Monde. Oh ! Ce fut loin d’être facile. Vaincre le stress de jouer le match d’ouverture devant son public, pouvoir supporter le statut de favori, mais surtout encaisser un premier essai au bout de deux petites minutes. Pas idéal, il faut l’avouer ! Après une mi-temps un peu en dents de scie et des Blacks encore dans le coup, les Français remettaient leur jeu à l’endroit pour renverser un adversaire qui se heurtait à une défense héroïque et une attaque enfin retrouvée. La réussite au pied d’un grand Thomas Ramos avait jusque-là permis aux Bleus de ne pas être trop distancés au score. Le capitaine Antoine Dupont reconnaît que « même si les Blacks ont mis beaucoup de pression sur les rucks, les Français ont été sérieux et rigoureux tout au long de la rencontre ». Les Bleus n’ont pour l’instant rien gagné et une défaite n’aurait en rien compromis leurs chances de remporter cette Coupe du monde, mais ils ont tout de même su conquérir le cœur des Français. De nouveaux adeptes sont venus et viendront par la suite compléter les rangs des amoureux de la « gonfle ». Des gamins vont mordre aux exploits des Dupont, Alldritt ou autre Ramos. Même si les Français ne la remportent pas, cette Coupe mondiale aura, au final, permis de mobiliser la France entière autour de cet événement et créer de nouvelles vocations.

Un Catalan sur le pré

Trop rare pour ne pas être signalé, mais un Catalan a déjà foulé la pelouse du Stade Vélodrome de Marseille. L’arbitre Mathieu Raynal a dirigé la rencontre Angleterre-Argentine remportée 27-10 par nos amis (?) Britishs. Une purge de rugby, du jeu au pied à outrance, un seul essai marqué par les Argentins à la… dernière minute. Fort heureusement tous les matchs ne se ressemblent pas. Pays de Galles-Fidji (32-26) fut un régal en particulier pour le suspens final.

Pas de surprise en cette première journée.

Allez la France !

Jo Solatges

 
Cet article est en lecture libre. Pour avoir accès à l'ensemble du site, merci de vous connecter ou vous inscrire

ARTICLES EN LIEN