Rafah

Alors qu’Israël prépare l’intervention dans Rafah, plus d’un million et demi de réfugiés risquent d’être pris au piège.

Rafah est une ville palestinienne de la bande de Gaza, collée à la frontière avec l’Égypte, et qui comptait un peu moins de 200 000 habitants avant la récente intervention israélienne. Désormais, plus d’un million et demi de réfugiés s’entassent dans cette commune de 151 km². L’arrivée des combats dans cette partie de la bande de Gaza semble inéluctable, le gouvernement israélien a lancé ce dimanche un ultimatum aux dirigeants du Hamas, exigeant la reddition de ce dernier et la libération immédiate de tous les otages, ceci avant le début de la période du ramadan le 11 mars. Avec des négociations sur le cessez-le-feu « pas très prometteuses », de l’aveu même des négociateurs qataris, les chances d’éviter un désastre humain restent minces.

La communauté internationale indignée

Face à la détermination israélienne, les réactions dans le monde sont à peu près similaires à celles du début du conflit. À l’exemple du président de la République qui a évoqué « un désastre humanitaire sans précédent » et « un tournant » dans le conflit en cas d’intervention dans Rafah, tandis que le porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale des États-Unis, John Kirby, a déclaré que ces derniers ne soutiendraient pas cette action. Voisin direct, l’Égypte, quant à elle, malgré les menaces de suspension des accords de paix de 1979, dits les Accords de Camp David, se prépare déjà à l’arrivée des réfugiés palestiniens, à en croire le « Wall Street Journal » qui, se basant sur les témoignages des responsables égyptiens et des images prises par satellite, informe sur la construction d’« enclos » avec des murs de sept mètres de haut dans le désert du Sinaï. Sauf coup de théâtre diplomatique, le destin des Gazaouis semble scellé, les déplacés obligés de troquer ainsi « une prison à ciel ouvert » pour une autre.

Stan