Climat
L’ADECR, association des élus communistes et républicains, organisait samedi dernier, à Villefranche-de-Conflent, une table ronde sur les problématiques de l’eau.
Une invitation avait été envoyée à toutes les communes du territoire. Près de trente personnes étaient présentes. Nicolas Garcia, vice-président du conseil départemental en charge des questions de l’eau au Département a donné des éléments sur la situation. Sans surprise, c’est inquiétant. Le faible niveau des précipitations et les températures atteintes ces dernières années dépassent tous les records. Plusieurs communes ont déjà été impactées par des coupures d’eau et ont été obligées de faire venir des camions-citernes afin de ravitailler les habitants.
L’eau n’a pas de prix
Est-il besoin de le rappeler, l’eau est un bien commun. Pour le PCF et les élus communistes, il est indispensable de la reconsidérer en tant que tel, en sortant sa gestion de la ressource des logiques marchandes. L’eau n’a pas de prix. Ils considèrent que le système capitaliste est la cause majeure de la situation difficile que nous connaissons car il priorise la course au profit immédiat et son accaparement par une minorité, avec les conséquences sociales et environnementales qui en découlent.
Confrontés aux manques de moyens d’investissements, Ils pensent nécessaire la gestion publique de l’eau respectueuse de tous ses usagers, du développement durable, de son partage sur des fondements de justice économique et sociale. Et ce sous le contrôle des élus et des citoyens. Les échanges avec les élus et les citoyens présents ont mis en évidence les difficultés rencontrées et la nécessité de porter un regard critique et lucide sur les pratiques de consommation et de gestion.
Nicolas Garcia a indiqué le travail que mène le Département pour créer une structure permettant de mutualiser la production de l’eau, d’organiser une meilleure répartition de la ressource, et de constituer un outil au service des communes et de leurs élus.
Tourisme, agriculture, urbanisme… Beaucoup de secteurs doivent être repensés. Cette rencontre en appelle forcément d’autres.
Pierre Serra