
La compagnie TAC TAC peaufine la troisième partie de sa trilogie shakespearienne au pôle Antonio Machado.
Trois personnages au plateau travaillent sur la mise en scène de Macbeth, improvisant avec les objets à leur disposition pour donner vie à leur pièce. C’est ainsi que se dévoile aux spectateurs le langage théâtral, caractéristique de la compagnie : le théâtre d’objet. C’est un théâtre qui joue sur des codes précis, sur la symbolique et la métaphore des objets. Les répétitions vont bon train quand les interprétations différentes de la pièce font naître des tensions au sein de l’équipe. Des ambitions personnelles font écho à l’ambition du couple Macbeth. Et c’est la réussite de cette mise en scène qui nous entraine sur les deux tableaux, la pièce de Macbeth et la vie des comédiens sur le plateau. Une partie d’échecs sanglante, pleine de bruit et de fureur. Tout cela dans un rythme effréné, les situations sont poussées au paroxysme dans un jeu inventif parfois loufoque, tragicomique et qui emporte les spectateurs dans un rire salvateur devant tant de cruauté. Tout Shakespeare est là !
Notre monde sous le prisme shakespearien
Clément Montanier, le metteur en scène, s’explique : « créer un spectacle peut sembler à bien des égards, une chose aussi ambitieuse que de vouloir prendre le trône d’Ecosse. En nous emparant d’une grande œuvre, en la mettant en parallèle avec une thématique actuelle et forte, nous essayons de faire honneur à la modernité de Shakespeare en la sublimant. Nous voulons poétiser la réalité. » La compagnie TAC TAC, originaire de Urau près de Toulouse, après cette résidence subventionnée, va poursuivre sa route pour une première en novembre 2025 au Théâtre Le Périscope (Nîmes). On les retrouvera à Alénya dans le cadre de la saison culturelle au printemps 2026. À ne pas manquer ! Encore une belle initiative de la ville d’Alénya qui soutient la création et la diffusion artistique dans un monde qui a besoin d’imaginaire pour résister aux sombres nuages qui survolent nos têtes.
Jacques Pumaréda