
L’Archipel sort de ses murs pour aller au contact des publics de la ville, un chapiteau s’est dressé au Vernet.
La compagnie Rasposo, internationalement connue, a posé ses cliques et ses claques à l’école Georges Dagneaux dans le quartier du Moyen-Vernet. Pendant une semaine, spectacles, ateliers, rencontres vont se succéder pour une immersion artistique dans le quartier. Marie Molliens, écriture et mise en scène, présente son travail : « Dans ce nouveau spectacle, je pousse à l’extrême le geste circassien et la sensation qu’il produit sur le public pour affirmer la nécessité d’une remise en cause : la vie, sa vanité et son ivresse. » La forme dramaturgique se veut une quête initiatique comme un conte où la désobéissance serait la clé. Hourvari, le titre du spectacle, la ruse qu’emploie le gibier lorsqu’il revient sur ses voies pour tromper les chiens.
Une initiative Cités Éducatives
Cette action bénéficie du label Cités Éducatives, basé sur le principe de créer des passerelles entre les habitants et les acteurs du territoire pour une société plus inclusive et solidaire. Dans cette dynamique, la culture devient un outil d’émancipation et de cohésion sociale. Copilotée par la Préfecture des P.-O., l’Éducation nationale, la ville de Perpignan et la scène nationale de l’Archipel, la cité éducative a pour ambition l’accompagnement des jeunes de 0 à 25 ans, depuis la petite enfance jusqu’à l’insertion professionnelle.
Des chiffres : quatre-cent-quarante-quatre jeunes touchés directement par le projet dont cent-soixante-treize enfants et adultes accompagnants de l’école G. Dagneaux qui assisteront gratuitement au spectacle. Une école élémentaire (G.Dagneaux) et un collège (M. Pagnol), un accueil de loisirs et deux espaces adolescence jeunesse des quartiers Vernet-Salanque et Bas-Vernet inscrits dans le dispositif. Trente-huit rendez-vous d’actions culturelles menés par la compagnie Rasposo, la compagnie Les mains blanches, les membres de l’équipe de l’Archipel et l’Office Central de la Coopération à l’école.
À l’heure des réductions de crédit pour la culture, il convient de souligner l’importance de ce type d’actions dans des quartiers défavorisés.
Jacques Pumaréda