Sécurité
Gérard Darmanin annonce l’arrivée à Perpignan, de manière éphémère, de 80 CRS pour sécuriser la ville et lutter contre les trafics, notamment de drogue.
L’arrivée de 80 CRS à Perpignan, le maire d’extrême droite de Perpignan s’en félicite. Bravo, rien à dire, sinon qu’il n’y a pas que Perpignan dans les P.-O., que les trafics existent aussi ailleurs, qu’une certaine délinquance risque de se déplacer dans la périphérie de Perpignan où les populations ont, elles aussi, droit à la sécurité, et que la lutte contre la délinquance ne peut pas, ne doit pas, être ponctuelle. Sans confondre la zone police avec la zone gendarmerie, on ne peut que constater qu’il y a deux poids, deux mesures.
À Elne par exemple, seule ville hors Perpignan qui abrite un quartier prioritaire et dont la population du canton (sous contrôle de la gendarmerie d’Elne) ne cesse de croître depuis 20 ans, la gendarmerie (qui fait un travail remarquable) vient de voir son officier commandant muté à Toulouse. On nous annonce qu’il ne sera remplacé qu’à l’été prochain. Par ailleurs malgré le contexte difficile, les effectifs de la gendarmerie sont à moins trois. De qui se moque-t-on? D’autant que la ville a fait l’important effort de construire et financer, il y a 8 ans, une caserne de plus de trois millions d’€. En quelques années la population du canton a progressé de près de 20%, les effectifs de gendarmerie eux sont identiques au passé, voire même inférieur en cas de mutation, formation, congés ou maladie, comme c’est le cas actuellement !
La population d’Elne et du canton exige que la gendarmerie soit pourvue d’un commandant dans les plus brefs délais et des effectifs nécessaires pour assurer ses missions en toute sécurité pour les gendarmes et la population.
Nicolas Garcia