Train Jaune
Le collectif d’usagers s’est installé durablement dans le paysage départemental et régional.
Le CULTJ fort de ses trois cent adhérents, compte, et, à la place qui est la sienne, il défend et promeut « l’ outil Train Jaune », tous azimuts, chaque fois qu’il en a l’occasion. L’obsolescence programmée du Train Jaune n’est donc pas à l’ordre du jour. Bien au contraire. C’est la modernité réinventée qui est mise en avant, démontrée. Ce sont les propositions et suggestions faites à l’ensemble des acteurs qui dominent et qui permettront à chacun de prendre les décisions qui s’imposent. Un train plus rapide, plus régulier, ouvert, mieux adapté aux exigences d’aujourd’hui, articulé autour d’autres activités des hauts cantons, disponible et pratiquant des tarifs adaptés, des gares rénovées et opérationnelles, voilà ce que contient l’ouvrage « Le Manifeste du Train Jaune ». Un manifeste clair et détaillé pour un service public efficace, avec un opérateur unique, la SNCF. Un manifeste qui prône tout à la fois un outil du quotidien (TER) et un vecteur touristique. Un manifeste à mettre entre toutes les mains de ceux qui veulent bien réfléchir, encore, à l’intérêt commun. Le collectif tenait donc, samedi 17, son assemblée générale statutaire à Saint Pierre dels Forçats.
Un échange de grande qualité
Deux heures durant, après que Georges Bartoli ait décliné le rapport d’activité très fourni (fêtes, débats, contributions diverses…) et rappelé ce qui aura marqué l’année, dont les travaux et les fermetures incessantes de la ligne, les trains supprimés faute de salariés compétents réquisitionnés sur d’autres lignes déficitaires, une billetterie toujours bancale, le débat s’est installé. Une trentaine d’interventions, constructives, ont ainsi précisé ou reprécisé les atouts, les faiblesses d’aujourd’hui, les revendications actualisées. Les cheminots de la ligne avec leur syndicat CGT et, pour certains avec leurs convictions communistes à propos du bien commun et du service public à conquérir. Les usagers, par la voix de cette maman qui n’a pu, au dernier moment, monter dans le train avec ses enfants. Des élus, dont chacun regrettait le faible nombre dans la salle.
La Région Occitanie réaffirme son soutien volontariste
Jean Luc Gibelin, vice-président communiste aux mobilités, a longuement évoqué le dossier. Corrigeant quelques a priori et quelques interprétations décalées, il a décrit le réel, politique et économique, rappelé les relations très difficiles entretenues avec l’entreprise nationale SNCF et avec l’état, le combat permanent de la Région pour favoriser, en tant qu’autorité organisatrice, partout où c’est possible, le transport ferré public (réouvertures). Il a aussi rappelé les dizaines de millions d’euros versées par la Région pour la rénovation des voies et du matériel et a lancé un appel : « J’ai besoin de vous pour avancer ». Plus près, la perspective des quatre gares choisies pour développer des activités multimodales en lien avec le Parc Naturel Régional, projet déjà financé à hauteur de 4 millions d’euros, permettra d’envisager un développement de l’activité.
Michel Marc