
Transport
Les conclusions de l’expertise indépendante démontrent que la réouverture de la ligne Céret-Perpignan est souhaitable et faisable.
La CGT cheminots avait commandé, à la demande de l’association Osons le rail, une expertise sur la réouverture de la ligne SNCF Céret-Perpignan. Les conclusions de cette expertise réalisée par deux cabinets indépendants ont été rendues publiques à Céret le jeudi 28 novembre à 18 heures. Mais, d’ores et déjà, le syndicat et l’association ont fait connaître les premiers éléments de ce rapport.
Depuis plus de vingt ans, la CGT cheminot évoque la nécessité de rouvrir la ligne existante aux voyageurs, salariés, retraités ou étudiants. Aujourd’hui, la prise de conscience écologique, autant que le temps perdu dans les embouteillages routiers, poussent les citoyens comme les élus de proximité à prêter une oreille beaucoup plus attentive à ces propositions. C’est désormais au grand jour que s’expriment les besoins. Encore fallait-il démontrer la pertinence et la faisabilité de la réouverture de cette ligne. Il semble qu’aujourd’hui, ce soit chose faite.
Un TER au service des usagers et de la planète
Chaque matin et chaque soir, ce sont plus de 5 000 véhicules venant du Haut-Vallespir, du Vallespir, de Brouilla, d’Ortaffa, de Banyuls-dels-Aspres et du Boulou qui, durant la même plage horaire, tentent une difficile entrée à Perpignan. Outre les frais en carburant et d’entretien des véhicules, ce sont des tonnes de CO2 qui s’échappent dans l’atmosphère. D’après les experts, la réouverture de la liaison par le rail permettrait d’éviter de 2 700 à 4 500 trajets routiers quotidiens. Quant au CO2, de 2 559 à 4 238 tonnes d’équivalents CO2 qui ne seraient plus rejetés dans l’atmosphère.
Aucun véritable problème technique
L’étude démontre aussi la faisabilité du projet. Aucun défi technique ne semble insurmontable. Au contraire, la démonstration est faite d’une coexistence possible et souhaitable entre le fret et le transport des voyageurs sur la ligne. « Nous voulons que les deux trafics circulent sur la même ligne et la gestion informatique le permettra facilement » rassure le responsable syndical cheminot. Les conseils municipaux de plusieurs bourgs concernés par les arrêts ont déjà pris des délibérations allant dans le bon sens. Reste maintenant à convaincre, en se mobilisant, la SNCF, l’État et l’ensemble des institutions.
Michel Marc