VIAII-Connect Le Boulou
La CGT s’est mobilisée pour défendre les conditions de travail des salariés du fret qui subissent en chaîne l’intimidation et la surexploitation.
Rassemblés le 20 septembre 2022 à 11 heures devant l’entreprise VIAII-Connect du Boulou, de nombreux militants syndicalistes et sympathisants ont apporté leur soutien aux quelque 70 salariés de l’entreprise.
Julien Berthelemy, pour l’UD CGT 66, Sébastien Mourgues, pour la CGT cheminots Occitanie et Bertrand Gaston, délégué syndical CGT de l’entreprise ont rappelé la nécessité d’une mobilisation forte sur les lieux de travail pour affirmer les revendications, en avant-première de la journée nationale d’action du 29 septembre.
Solidarité et rapport de force
Chez VIAII-Connect, la plupart des salaires sont bloqués au niveau du SMIC, légèrement au-dessous ou au-dessus selon les moments, avec une tendance de plus en plus forte à la rotation, donc à la précarité pour une partie des salariés du site pendant que l’activité a augmenté de 30% sans que les moyens aient été mis en œuvre pour faire face. Dans le même temps, la direction ne supporte pas que la CGT ait pu imposer, depuis un an, une section syndicale qui, lors des élections partielles, a obtenu 66% du vote des inscrits. Elle profite des conditions à risque qu’elle impose – qui finissent souvent par des accidents du travail – pour pénaliser en priorité les salariés syndiqués, jusqu’à la procédure de licenciement. Pour exemple, « un jeune homme de 25 ans a failli mourir, au 10e de seconde près, lors d’une erreur faite par un machiniste fatigué par 21 jours de travail avec seulement un repos hebdomadaire et 14 postes de nuit », s’insurge Bertrand Gaston.
Face à cette situation malsaine, le rassemblement a donc joué son rôle pour que le syndicat soit reçu dans les meilleures conditions et puisse réaffirmer à la direction ses revendications, à savoir l’augmentation des salaires, le respect de conditions de travail décentes et la tenue dans les temps légaux des réunions de CSE (comité social et économique).
Yvon Huet