LE TRAVAILLEUR CATALAN

Alexandre Perez.

Sans fioritures les jeunes Usapistes éliminent Castres en quart de finale du Championnat de France (23-10)

Ils ont survolé leur poule de championnat en écrasant, et le mot n’est pas trop fort, les différents adversaires qui leur furent opposés. Dix-huit matchs pour dix-huit succès. La bagatelle de onze bonus offensifs. En un mot ils se sont baladés comme ils l’avaient d’ailleurs fait la saison précédente, ayant trébuché une seule fois en saison régulière et chutant en finale de très peu (22-29) contre leur bête noire le Stade Toulousain. Mais chut ! Cette année les jeunes sang et or sont prêts pour la revanche. Avant de penser à Toulouse et ses magnifiques jeunes stars, il faudra affronter en demie Aurillac, une équipe très rugueuse avec moins de vedettes il est vrai mais qui s’est permis le luxe d’éliminer la grande équipe de l’AS Montferrand. Une référence tout de même !

Deux poules de dix, quatre qualifiés par poule permettaient, pour une première cette saison, de démarrer la phase éliminatoire en quart de finale alors que les années précédentes seules deux équipes par poule étaient qualifiées. Ainsi 1,2,3,4 de la poule A étaient respectivement opposés à 4,3,2,1 de la poule B. La poule A de l’USAP était-elle plus faible que la poule B ? Peut-être pas ! Quoi qu’il en soit il reste en demi-finale 3 clubs de la poule B pour un seul club de la poule A en l’occurrence l’USAP. Des demi-finales qui opposeront donc l’USAP à Aurillac et Toulouse à Bordeaux-Bègles.

La prudence des Catalans

Après une minute de silence à la mémoire de Jean Carrère, grand joueur, entraîneur charismatique amoureux du ballon ovale mais aussi homme politique engagé, les Catalans abordèrent ce match avec la seule envie de se hisser dans le dernier carré. Ne surtout pas, en quatre-vingts minutes, perdre le bénéfice d’une saison grandiose. Jouer sérieux et ne pas s’exposer au contre d’une équipe castraise qui, à l’image de son aînée, reste très difficile à manœuvrer. Seuls deux essais, diront certains, inscrits par les hommes du capitaine Guillem Montagne qui souligne « la maîtrise de ses coéquipiers » au cours de ce match qui fut difficile. Mais le manager général des Espoirs de l’USAP, Anthony Cabaj, espère « un peu plus de sérénité en fin de rencontre lors du prochain match ». Peut-être les Catalans n’ont-ils pas apprécié le manque de rythme que leur ont imposé leurs adversaires, eux qui savaient que les sang et or adoraient les grandes envolées. Il est vrai qu’un match de phase finale ne s’aborde pas comme un match de poule. Alexandre Pérez (photo), demi d’ouverture, reconnaîtra à la fin de la rencontre que « les Castrais étaient solides et les ont empêché de développer leur jeu ». De bonne guerre ! L’important n’est-il pas que l’USAP ait su résister à cette pression de l’adversaire et ait su marquer en contre un essai de plus de soixante mètres pour assurer une victoire nécessaire à la poursuite du rêve de ces jeunes qui est de ramener le bouclier au pied du Castillet. Et effacer ainsi la désillusion de la saison 2020-2021.

Demi-finale à Millau dimanche 14 h.

Jo Solatges

PS : Sur 46 Espoirs dans l’équipe de l’USAP 24 ont joué 4 ou 5 cinq ans à l’USAP ou dans un club des Pyrénées Orientales. Le titre de meilleur club formateur de France n’est pas usurpé !

 
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