LE TRAVAILLEUR CATALAN

Vétérans

Yvette Lucas vient d’être distinguée comme présidente d’honneur de l’Amicale nationale des Vétérans et de la mémoire militante du PCF. Elle nous dit quelle importance a pour elle sa participation de plus de vingt ans au bureau national de l’Amicale.

De ce travail classique d’un bureau national je retiendrai surtout deux aspects.

Le premier est que, surtout dans les premières années où j’y participais, j’ai rencontré des militants historiques comme Louis Baillot, Claude Leconte, journaliste à l’Humanité, et Henri Martin pour qui nous nous étions tant battus dans les années 50. Après des actions de jeune résistant, Henri Martin s’était engagé dans la marine. Lorsqu’il arriva en Indochine il était à bord du Chevreuil, l’un des trois avisos qui qui bombardaient Haïphong. Il refusa de se battre contre les résistants vietnamiens et demanda en vain la résiliation de son contrat. Le 14 mars 1950, Henri Martin et son groupe furent arrêtés par la police. Il avait alors 23 ans. Il fut condamné à cinq ans de réclusion et à la dégradation militaire. 

Après une campagne nationale exigeant sa libération immédiate il ne fut libéré qu’en 1953. Excellent camarade, et véritable ami, Henri était à notre bureau un homme d’une extrême douceur, mais toujours capable d’une grande ténacité. Il y avait, il y a encore bien d’autres camarades à ne pas oublier, comme dans les P.-O. notre président Francis Sentis, qui nous a tant apporté.

Un autre aspect important de ma présence au bureau national a été le moment où, lors d’un congrès du parti, nous avons obtenu que l’Amicale se nomme désormais Amicale des Vétérans et de la mémoire militante.

Propos recueillis par Michèle Devaux

 
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