A l’appel de la CGT, le 5 juin, à Perpignan, avait lieu une journée d’action pour les salaires, les pensions, l’emploi et l’abrogation de la réforme des retraites.
Ce sont plus de 500 personnes — salariés, retraités, étudiants — qui ont répondu à l’appel de la CGT. Au départ du cortège, Julien Berthelemy, secrétaire général de l’UD 66, rappelait : « Des luttes existent dans les entreprises, au niveau des retraités, dans le secteur public comme dans le privé. Les exigences en termes de pouvoir d’achat et d’emploi sont présentes au quotidien en France, et la population est très majoritairement contre la retraite à 64 ans ! » Tout au long du parcours, des salariés des secteurs sociaux et de la santé, de la poste, du conseil départemental ainsi que de la préfecture ont fait part de leurs inquiétudes pour l’avenir, mais aussi de leur volonté de dire non aux décisions locales ou gouvernementales, qui vont à l’opposé des besoins des citoyens.
Ce 5 juin était aussi le jour du vote à l’Assemblée nationale de la résolution pour l’abrogation de la loi sur la retraite à 64 ans. Être dans la rue, pour beaucoup, était aussi une démarche visant à soutenir les porteurs du texte afin de faire reculer cette réforme injuste.
Mais à Perpignan, les manifestants présents ont voulu faire passer le message que seule la lutte et les mobilisations sont capables d’inverser le rapport de force en faveur des salariés, retraités, étudiants — tous ceux qui souffrent dans notre société inhumaine, où l’on veut faire de nos enfants des soldats, et non des femmes et des hommes libres.
Hervé Sazé