LE TRAVAILLEUR CATALAN

Rugby – Top14

L’USAP s’impose (23-16) face à Montpellier dans un match insipide. L’enjeu a tué le jeu.

Avant le coup d’envoi, les Catalans pointaient à la quatorzième et dernière place de ce Top 14, tandis que leurs adversaires du jour, pourtant champions de France 2022, étaient juste au-dessus dans le classement. Est-ce cette position difficile qui a paralysé les deux équipes ? Fort possible, même si les Cistes ne sont pas réputés pour envoyer beaucoup de jeu. Les sang et or avaient, par contre, décidé de ne pas se découvrir.

L’USAP se devait de ne pas perdre

Avec déjà deux défaites au compteur après trois réceptions, il était important pour les Catalans d’éviter une nouvelle déroute. Stade Français et Pau, c’était suffisant. La venue du voisin, et néanmoins… ennemi héraultais, était l’occasion de rétablir l’équilibre en défaveur des sang et or depuis quelques saisons. Dix ans que l’USAP n’avait pas battu son voisin à Aimé-Giral. Une éternité depuis ce 13 septembre 2013 où les Catalans l’avaient emporté par 28 à 16, mais depuis plus rien. L’occasion était belle de remettre les pendules à l’heure sachant que la crise guettait cette équipe montpelliéraine au portefeuille bien garni. N’a pas Altrad comme président qui veut ! Allez… n’échafaudons pas là-dessus. Le but pour l’USAP était donc de s’éloigner de cette dernière place et de ne plus avoir, du moins pendant une semaine, à porter le fatidique bonnet d’âne. Mission accomplie ! Pas de belle manière, vous diront les puristes, mais de façon efficace et hyper constructive en prenant les Cistes dans le secteur où ils sont les plus forts, c’est-à-dire devant.

Et si l’USAP avait le meilleur pack du Top 14 ?

Même si le huit catalan ne renferme aucun joueur du XV de France, force est de constater, depuis le retour des mondialistes, que les avants catalans ne semblent craindre aucune équipe. L’excellent troisième ligne Patrick Sobela certifie que « depuis le début de sa (ma) carrière c’est le plus gros pack avec lequel il a (j’ai) joué ». Et pourtant ce joueur n’est pas un perdreau de l’année. Cet ancien basketteur est un infatigable défenseur, d’autre part très difficile à plaquer. Capitaine des Barbarians français face aux Tonga en 2018, il montre sur le terrain une énorme générosité qui en fait un joueur indispensable du huit catalan. L’USAP possède un effectif interchangeable en troisième ligne, une seconde ligne internationale avec Marwin Orie et Posolo Tuilagi et une première ligne loin d’être ridicule.

La saison dernière, les Catalans avaient souvent cédé face à la puissance des équipes adverses, en particulier lors de la réception de Montpellier. Cette saison, le rapport de force semble s’être équilibré grâce au pack qui peut rivaliser avec n’importe quel huit du championnat. Ce ne sont pas les Toulonnais ou les Cistes qui diront le contraire.

Ah ! si tout était parfait

Peut-être que l’USAP ne s’appellerait pas l’USAP, car les sang et or paraissent prendre un malin plaisir à jouer avec les nerfs de leurs supporters. Des débuts de mi-temps où les joueurs au blason donnent l’impression d’être restés au vestiaire. Au lieu d’enfoncer le clou, il est fréquent de voir les hommes de Franck Azéma jouer (?) à relancer l’adversaire. Des trois-quarts qui, à 15 contre 13, n’essaient pas de prendre le jeu à leur compte pour déborder un adversaire affaibli numériquement. Mais il est vrai que, pour l’heure, les lignes arrière catalanes ne sont pas encore au niveau des avants. Peut-être un trop grand chamboulement dû à des absences qui n’ont pas favorisé l’homogénéité du groupe ? Des blessures ? Une charnière qui ne fluidifie pas suffisamment le jeu vers les trois-quarts ? Ou tout simplement un niveau technique insuffisant ? Même si en rugby, il est connu que tout commence devant, les arrières se doivent d’être les finisseurs du travail.

La conquête fonctionne, espérons que les trois-quarts ne tarderont pas à se mettre au diapason.

PS : Nous ne divulguons jamais nos coins à champignons. Allez exceptionnellement ! Il y en a à Aimé-Giral, sur la pelouse. Mais pas sûr qu’ils soient comestibles !

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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