LE TRAVAILLEUR CATALAN

Les échanges ont bien eu lieu, avec l’ensemble des autorités institutionnelles.

Le comité départemental de l’eau s’est réuni début mars sous l’égide du préfet et du Département 66. Notre territoire mérite une politique départementale de l’eau pour l’efficience et l’économie d’argent public.

Le comité départemental de l’eau s’est réuni début mars sous l’égide du préfet et du Département66. Cette nouvelle instance qui vise à mobiliser tous les acteurs et partenaires de la politique de l’eau dans une stratégie globale et partenariale de reconquête de la ressource, ne s’est pas beaucoup réunie ces derniers temps, notamment à cause de la Covid. Pourtant la situation climatique et l’état de la ressource (malgré les dernières pluies) le nécessitaient. Bien que la forme de cette réunion, façon grand-messe réunissant plus de 60 personnes, pouvait ne rien laisser espérer, on ne peut pas dire qu’elle ait été inutile. Certes cette instance n’a pas vocation à décider mais elle a permis de mettre le doigt sur la multitude d’initiative prises sur l’eau par différentes entités : les syndicats de bassins (Agly, Têt, Tech, Reart),  la chambre d’agriculture,  Perpignan Méditerranée Métropole, mais aussi par le syndicat des nappes de la plaine du Roussillon et par le Département au nom desquels Nicolas Garcia, (président de l’un et vice-président de l’autre) a regretté qu’il n’y ait pas une politique commune de l’eau dans notre département.

Notre territoire mérite une politique départementale de l’eau

Pour l’efficience et l’économie d’argent public.« Alors qu’il a la chance d’être bien doté en matière d’eau (nappes plio-quaternaires, trois rivières, deux barrages, une énorme retenue d’eau à la Raho, réservoirs karstiques sous les Corbières et les Aspres…), une gestion catastrophique nous met en difficulté comme le sont d’autres départements moins bien dotés » précisait ainsi le Conseiller départemental. « Voilà pourquoi le Département impulse et finance la création par les collectivités en charge de la production d’eau d’un syndicat mixte départemental de sécurisation et de production de l’eau potable ». Déjà un premier groupe de travail s’est réuni pour « dessiner » ce syndicat. Le Département a aussi annoncé l’étude et la création d’un aqueduc d’un mètre de diamètre reliant le barrage de Vinça à la retenue de la Raho pour en garantir le niveau (17 millions de M3) et pouvoir l’utiliser tant pour l’agriculture que pour l’eau potable. Ce « tuyau » de plus de 50 KM, d’un mètre de diamètre et d’une valeur approximative de 80 millions d’€ est l’équivalent d’un barrage pour l’avenir du département » affirme ainsi le maire d’Elne. Département et syndicat des nappes ont aussi démontré que les besoins en eau potable pour les 30 prochaines années, dont  20 millions de m3 supplémentaires, (aujourd’hui on prélève dans les nappes 80 millions de m3 dont 46 dans la nappe profonde sensible appelée pliocène) peuvent être trouvés sans prélever une goutte supplémentaire dans les nappes plio-quaternaires (dix millions à la Raho, cinq millions dans le Karst des Corbières, cinq millions avec le rendement de réseaux, les économies et quelques ressources alternatives superficielles. 

M.M

 
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