Fête. La CGT veut faire de la culture le « trait d’union » pour une société plus solidaire.
Le syndicat départemental et interprofessionnel de la CGT tenait une conférence de presse de rentrée dans ses locaux mardi dernier. A l’ordre du jour la fête départementale et annuelle du syndicat qui se tiendra le samedi 26 septembre à Alénya et pour l’ambiance sociale, la manifestation du 17 septembre à Perpignan au pied du Castillet. Julien Berthélémy, secrétaire de la CGT, ne cache pas ses ambitions de réussir une fête grand format : « les salariés en ont besoin plus encore que d’habitude dans le contexte actuel ». Tout en portant cette journée comme un moment de résistance dans un des départements les plus pauvres de France et un des plus touchés par la précarité et le chômage, la fête doit être aussi un moment pour se retrouver. Revue par les militants CGT, après plusieurs années où elle s’est cherchée, cette fête est sans doute en passe de trouver son identité, plus rebelle, plus anti-conventionnelle. Une programmation concert qui rappelle la soirée que la CGT avait organisé le 10 janvier dernier au cœur des luttes et en solidarité avec les grévistes qui s’opposaient à la réforme des retraites.
La culture partout et pour tous !
La présence d’artistes et intermittents à cette conférence de presse est une première et donne une note subversive à la journée et la soirée que prépare la CGT. Pour Sebastien, leader du groupe Speakbox, « la culture est là pour donner de la nourriture aux luttes qui s’organisent, recréer de la proximité, du tissu associatif local ». Nima du groupe Los RaskaÏs et Sébastien du groupe Combo Pacheco se retrouvent souvent dans les manifestations. Ils étaient présents sur scène le 10 janvier dernier, solidaires des luttes. Pour eux, « il y a un besoin criant de culture dans les combats à mener. Cette pandémie a fait resurgir ce qui en était le terreau ». C’est dans ce contexte que se sont exprimés les artistes qui se sont produits le 10 janvier dernier devant la gare SNCF. Pour Pascal Schimth, CGT intermittents du spectacle, « il faut donner localement les moyens aux intermittents de créer, de se produire, de vivre de leur art ».
Des concerts, des expositions, du théâtre engagé, la CGT propose la culture populaire comme un trait d’union des convergences nécessaires aux luttes qui se développent… Si ça ce n’est pas une révolution culturelle, en tout cas ça y ressemble.
Au programme :
– 11h : ouverture des portes
– 12h : inauguration de la Fête en musique, bandas, guinguettes
– 14h-16h : débat « Le jour d’après »
– 16h-18h : débat : « Connaître et combattre les idées d’extrême-droite »
– 18h-19h : Théâtre, compagnie Les Trous Dentés
– 19h : CONCERTS
– Speakbox
– Monsieur Jacques
– Los Raskaï
– Les Tata
– Combo Pacheco
Des guinguettes tenues par les syndicats ou les Unions locales proposeront différentes types de restauration (cargolade, moules-frites, etc) et serviront de la bière de brasseurs locaux.
Convivialité, militantisme, réflexion, musique, échanges seront au rendez-vous.
L’entrée à la Fête des Luttes est gratuite.