Rugby

Entre l’arrivée prochaine de Franck Azéma et la victoire (30-21) sur le Racing 92, l’USAP est sur un nuage.

C’est peut-être le nuage sur lequel s’est envolé Laurent alias Gamberge, membre de la penya des Barretines, parti trop tôt, lui qui avait l’USAP gravé dans son cœur. Il aurait hurlé à cette victoire plus que brillante de ses favoris. Oh non ! Ils ne l’auraient pas déçu, ces vingt-trois joueurs au blason. L’arrivée d’un nouveau manager du cru aurait aussi boosté son moral, comme celui de tous les supporters usapistes qui ont besoin de ce genre de réconfort dans cette période bien sombre de la vie.

Le retour de Franck

Exit les Cotter, Labit ou encore Laïrle ou Broncan qui n’étaient, bien évidemment pas, des gens du cru. L’USAP est un club particulier, que l’on quitte parfois, mais vers lequel on revient toujours. L’elàstic avait chanté Jordi Barre ! Ce mal du pays a aussi frappé Franck Azéma, homme du Haut-Vallespir. Celui qui contribua, comme entraîneur en 2009, à ramener le Bouclier au pied du Castillet. Patrick Arlettaz peut passer la main tranquillement, lui qui contribua (et contribue encore jusqu’au 30 juin!), avec peu de moyens, à la bonne marche du club. L’USAP a besoin d’hommes comme Arlettaz, Marty, Azéma qui font aimer le club à tous ceux qui, un jour, franchissent le portail d’Aimé-Giral, même s’ils arrivent de l’autre bout de la planète. Le choix de Franck Azéma est donc dans la lignée de ce que souhaitait le club, que son départ inattendu de Toulon soit d’ordre familial ou plus simplement lié à une mésentente avec l’encadrement toulonnais. Franck Azéma, de par son expérience, devrait permettre à l’USAP de franchir un cap en espérant un budget et une masse salariale en rapport avec les ambitions affichées. Wait and see ! Car dans ce domaine les annonces n’ont pas toujours été suivies de faits… Et le match USAP-Racing 92 ?

Trente neuf ans à eux deux

La morve encore au nez, dix-huit ans pour Posolo Tuilagi, vingt et un pour Joaquin Oviedo ! Deux joueurs hyper doués que l’USAP a la chance de compter dans ses rangs. Les idoles d’Aimé-Giral ? Bien entendu, en particulier lorsqu’il est donné au supporter d’assister à leurs prestations « qualifiées de XXL » par Patrick Arlettaz. Pas dans le même registre, dans des domaines différents mais oh combien efficaces pour le bon fonctionnement de l’équipe.

Posolo dans son rôle de bulldozer, mais pas bourrougne, car sa grande préoccupation est de faire vivre le ballon pour le transmettre, tel un jongleur souvent d’une seule main, à un partenaire bien placé. Caractéristique d’un grand joueur qu’il est rapidement en train de devenir.

Joaquin, plus dans un rôle de sécateur argentin qui sectionne tout ce qui passe dans son périmètre et bien plus loin. Mais qui arrive aussitôt à se transformer en un attaquant hors pair très vif et toujours bien placé. Pour preuve les deux essais inscrits face aux racingmen qui firent pencher la balance du bon côté dans ce match hyper serré.

Deux jeunes joueurs très modestes, que l’on n’entend jamais ni dans le vestiaire ni sur le terrain, mais d’une efficacité inattendue étant donné leur âge. L’USAP pourra-t-elle les conserver longtemps ? C’est la grande question, mais pas forcément celle qui hante le supporter. L’USAP va-t-elle se maintenir ? Après cette belle victoire la tendance consisterait à répondre par l’affirmative même si rien n’est encore fait à trois journées de la fin. Les Catalans sont sur une bonne dynamique même si contre ces banlieusards du Racing 92, le jeu de l’USAP a semblé moins rigoureux que contre Montpellier malgré la défaite à la dernière minute. Retenons que l’USAP a battu, sans trembler, une équipe de la banlieue qui a paru un tantinet friable. Tant mieux pour les Catalans qui gardent huit points d’avance sur Brive dernier, mais qui se sont rapprochés à trois points des Palois.

Alors maintien direct ou match de barrage ? Tout semble encore jouable… même la dernière place de relégable.

Fins aviat

Jo Solatges