LE TRAVAILLEUR CATALAN

Lucas Dubois

Pas de miracle pour l’USAP qui arrache le bonus défensif face à une solide équipe lyonnaise (23-28)

Il en manquait huit à Lyon, six, quinze ? Peu importe car l’équipe du LOU compte dans ses rangs des joueurs, même des remplaçants, de qualité supérieure aux titulaires de l’USAP. Différence de budget entre les deux clubs ? C’est la loi du Top 14 ! Et pourtant…

L’USAP se bat avec ses armes

L’effectif de l’USAP a la qualité d’un bon effectif de… Pro D2. Les Catalans se battent avec leurs moyens. Parfois capables du meilleur, parfois du pire. Ils essaient de rivaliser au mieux avec l’adversaire. Certains jours la chance leur sourit, certains autres la différence de niveau est telle que rien ne bascule en leur faveur. Crispés parfois par l’enjeu, les Catalans n’y arrivent pas. « Je ne sais pas trop pourquoi on n’a pas réussi à se lâcher » concède bien volontiers Patrick Arlettaz. Est-ce le non match réalisé une semaine plus tôt en Angleterre ? Est-ce le manque de rythme de certains joueurs qui n’avaient pas rechaussé les crampons depuis trois semaines ? Plutôt le fait que la barre à franchir était trop haute.

Les avants ont fait mieux que rivaliser.

Félix Lambey, seconde ligne internationale de Lyon, reconnaît que « l’USAP a une belle mêlée ». Ce « huit » Usapiste rivalise, effectivement, avec les meilleurs packs du Top 14. Pour preuve les cinq dernières minutes du match au cours desquelles les avants catalans ont réussi à bouger le pack adverse pour inscrire un essai.

Oh ! N’allez surtout pas dire que les trois-quarts ne se sont pas défoncés ! L’engagement des trois-quarts est identique à celui des avants mais beaucoup moins efficace. Même s’ils se multiplient grandement en défense, les lignes arrières catalanes ont beaucoup de mal en attaque. Il est regrettable de noter que l’attaque de l’USAP est faiblarde, ses joueurs souvent mal inspirés. En un mot l’USAP n’avance pas en attaque et c’est surtout à ce niveau que le bât blesse.

S’ajoutent des erreurs de débutants dans le domaine du jeu au pied (ballons directement en touche, des renvois dans des zones peu favorables…), des passes parfois au niveau des chaussettes, un manque de fluidité dans le timing. Il est dès lors aisé de comprendre que l’USAP n’arrive pas à marquer par ses trois-quarts. D’autre part quels lancements de jeu sont proposés ?

Il est vrai que la charnière, quelle qu’elle soit, est loin du niveau d’une bonne charnière de Top 14. Lenteur d’éjection du ballon, mauvais choix, jeu au pied parfois inadapté. Et que dire des ballons écartés, souvent trop rapidement, qui auraient mérité un ou deux temps de jeu supplémentaires au niveau des avants ? Vous avez dit manque de patience ? Ben entes ! D’autre part jouer plus souvent au pied aurait sûrement été plus efficace. Mais, en l’absence de Melvyn Jaminet, qui sait jouer correctement au pied ?

Autre point noir récurrent. L ‘USAP ne domine pas même en supériorité numérique, ne marquant des points que très rarement à 15 contre 14. Par contre l’adversaire, lui, sait porter l’estocade à l’image des Lyonnais qui ont su inscrire deux essais lors de la seule infériorité numérique des Catalans et ainsi tuer le match.

Un point pris sur le BO  

Malgré la défaite, le bonus défensif inespéré en fin de rencontre, conjugué à la défaite de Biarritz, permet à l’USAP de compter dorénavant quatre points d’avance sur le BO pour éviter la dernière place, synonyme de relégation directe en Pro D2. La place de 13e conduirait à un match de barrage chez le finaliste de Pro D2, chance (?) supplémentaire pour le maintien en Top 14.

Mais que la fin de saison sera dure et anxiogène avec, dès samedi, la venue du champion d’Europe à Aimé-Giral !

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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