LE TRAVAILLEUR CATALAN

Les risques de destruction du « Taj Mahal » 

L’Inde est un pays à l’histoire complexe et très conflictuel. Malgré son histoire multiconfessionnelle, le BJP «parti du peuple indien», parti nationaliste indien du premier ministre Narendra Modi, cherche à détruire le Taj Mahal. Le mausolée funéraire musulman représente l’amour éternel que portait l’empereur « Shah Jahan » à sa défunte épouse.

Des extrémistes hindous veulent remplacer plusieurs sites musulmans par des temples hindous en prétextant qu’ils ont été construits sur un ancien temple hindou. Ils envoient de nombreuses demandes aux tribunaux pour détruire la mosquée de « 

» à Mathura.

En mai, un membre du BJP a déposé une requête afin de contraindre l’Agence archéologique indienne à ouvrir vingt pièces du Taj Mahal pour y trouver d’hypothétiques idoles hindoues. Heureusement cela a été refusé car cette histoire ne tient pas debout.

Le « Taj Mahal » est le symbole de l’Inde dans le monde. C’est un monument sur l’amour créé sur des bases architecturales islamiques, iraniennes, ottomanes et indiennes symbole que l’Inde est un pays multiculturel et multiconfessionnel. Mais ces symboliques ne plaisent pas aux nationalistes indiens qui, aujourd’hui, en menacent l’intégrité.

Ce n’est pas un coup d’essai, déjà en 1992, la mosquée d’Ayodhya qui aurait selon des mouvements nationalistes été construite sur les ruines d’un temple hindou au XVIe siècle, a été détruite. Cela a été le point de départ des émeutes de Bombay durant lesquelles près de 900 personnes ont perdu la vie et une vague d’attentats a eu lieu quelques semaines plus tard faisant 257 morts. Cela marque un réveil des affrontements intercommunautaires en Inde où l’histoire semble se répéter.

Bastien Sacaze

 
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