LE TRAVAILLEUR CATALAN

Une touche gagnée par Alan Brazo.

Top14

Les Catalans fêtent de la plus belle des manières les 120 ans du club. Victoire (19-13) face à Toulon.

Non, ils n’étaient pas très nombreux, les supporters, à quelques minutes du coup d’envoi, à oser pronostiquer une victoire de l’USAP. Les plus optimistes le faisaient mais avec la trouille au ventre. Ce match, il ne fallait surtout pas le perdre. Parce que l’USAP avait déjà échoué lors des trois premières rencontres. Mais aussi parce que le club fêtait ses 120 ans.

Les anciens donnent le ton

Invités à la table du chef Henry Tuilagi, de nombreux anciens avaient enfilé, une fois encore, le maillot bleu azur qu’ils avaient courageusement défendu, par le passé, sur tous les terrains de France. Et pour montrer aux actuels joueurs ce que représente ce Maillot, ces anciens avaient décidé d’accueillir à la sortie du tunnel les quinze joueurs de l’USAP qui auraient la lourde tâche de batailler contre les rugueux Toulonnais. Un anniversaire, forcément, ça s’arrose et le ciel, qui n’avait pas versé une seule larme durant tout l’été, avait décidé de noyer dans d’énormes trombes d’eau les regrets de la lamentable réception de Brive.

Une USAP retrouvée

Il ne fallait pas attendre trop longtemps pour s’apercevoir que cette USAP « version 120 ans » ne ressemblerait nullement à la triste équipe qui vida la Cathédrale avant la sirène quinze jours plus tôt. Parce que l’USAP ! Une équipe capable du pire comme du meilleur. Une équipe qui peut être fantomatique un jour et énorme, pleine d’envie, quinze jours plus tard. En particulier lorsqu’elle est dos au mur. Non ce match il ne fallait surtout pas le perdre, les joueurs l’avaient très bien compris, les entraîneurs aussi. Et la touche qui fut, en particulier, la principale cause du naufrage briviste ? Sept touches perdues contre Brive, une seule à La Rochelle la semaine suivante, huit touches… gagnées contre Toulon. Suffisant pour assurer une certaine sérénité dans le groupe. Une mêlée qui fit jeu égal avec sa rivale sur une pelouse trop glissante pour des appuis convenables. Bref ! Avec une conquête en nets progrès, les demis ne pouvaient que briller. Quant aux trois-quarts, il est évident que leur rôle fut plutôt défensif même si le seul essai inscrit par l’USAP, essai en première main s’il vous plaît, fut un modèle du genre autant dans la prise de risques que dans la qualité de la réalisation. Des ballons en conquête, une défense agressive qui fit reculer et découragea les Toulonnais. Un jeu au pied intelligent. Une grande maîtrise tactique. Un grand réalisme en prenant au pied tous les points qui se  présentaient, allié à la réussite au but de l’excellent Tristan Tedder. Suffisant pour assurer un succès qui remit quelques étincelles dans les yeux des supporters. Nombreux malgré la déconvenue briviste ! Parce que l’USAP !

Ce samedi avec la réception de Castres arrive le finaliste du Top 14 saison 2021-2022. Encore un match à ne pas perdre contre une équipe parmi les plus accrocheuses du championnat. Du stress en perspective pour les supporters catalans. Parce que l’USAP !

Fins aviat !

Jo Solatges

Prenez Laporte de la prison
Altrad
Le trouble sponsoring du XV de France

Il y a cinq ans, à l'été 2017, le XV de France déboule sur le pré avec un maillot bleu floqué au nom de « Altrad ». Interrogations des supporters qui n'avaient jamais vu auparavant le maillot national avec une quelconque inscription. 
Mohed Altrad est considéré comme le roi français du BTP, de l'échafaudage en particulier. Quels plans a-t-il alors échafaudés avec Bernard Laporte, président en 2017 et actuel président de la FFR (Fédération Française de Rugby) ? C'est ce que les juges du tribunal correctionnel de Paris s'efforcent de démontrer cinq ans après les faits. En juillet 2017, le groupe Altrad ne voulait pas débourser plus de 5,4 millions d'euros pour le maillot. Deux mois plus tard il acceptera de payer 6,8 millions d'euros. Pourquoi ? En mars 2017, le groupe avait noué un premier contrat avec la FFR pour faire figurer son nom sur le maillot des Bleus pour 9 matchs. « C'était une négociation essentiellement entre moi-même et Bernard Laporte », dira le PDG. Un premier tour de table à 9,9 millions d'euros laisse de glace les partenaires historiques de l'équipe de France. Puis en coulisses, Mohed Altrad et Bernard Laporte tombent d'accord (?) sur un contrat à 5,4 millions. Favorable, bien entendu, au patron du BTP. Après l'été, Mohed Altrad insistera pour que la Fédé lance elle-même un appel d'offres auquel son groupe sera... le seul à concourir. 
Vous avez dit « bizarre ». Comme c'est bizarre ! Bernard Laporte a-t-il dans l'histoire touché des pots de vin ? 180 000 euros, s'efforcent de démontrer les juges, peut-être plus. 

Ces messieurs, comme tant d'autres, feront-ils de la prison si leurs fautes sont avérées ?
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » avait dit le poète.
Jo Solatges
 
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