Défaits à domicile par Toulon (13-22), les Catalans doivent dorénavant regarder vers le bas du tableau.
Un samedi à marquer d’une pierre noire pour les joueurs de l’USAP qui ont quasiment loupé tout ce qu’ils ont entrepris.
Deux équipes au sang chaud, deux publics bouillants ! Les matchs Perpignan-Toulon ne sont jamais anodins et souvent marqués par une ambiance de feu. Et bien, en contrant les rares initiatives catalanes, les Toulonnais ont éteint l’ambiance d’Aimé-Giral qui devient macabre dès que l’USAP est menée.
Des confrontations précédentes bien particulières
Septembre 2021 : 12-9 pour l’USAP
Toulon invaincu à AG depuis 2009. Les Catalans, champions de Pro D2, l’emportent grâce à quatre pénalités de Melvyn Jaminet. L’USAP a su rivaliser avec sa bête noire de l’époque. Une victoire qui marque le groupe.
Septembre 2022 : 19-13 pour l’USAP
Après une défaite à AG en début de championnat face à son concurrent direct Brive, l’USAP se doit de briser la spirale négative. La victoire remet les Catalans sur de bons rails.
Novembre 2023 : 26-22 pour l’USAP
Retour de Franck Azéma en Pays Catalan. Le peuple est inquiet, car l’USAP n’a encore pas ouvert le compteur victoires. Il faut impérativement gagner. L’USAP sait une fois de plus le réaliser. Et en ce dernier jour de novembre 2024 ? Non, l’USAP aura manqué ce rendez-vous avec ses voisins de la Côte, les porteurs du muguet. Le muguet, mais au fait pourquoi ?
« Viens Poupoule »
Les vieux bien entendu et même certains jeunes connaissent le refrain de cette chanson interprétée par Félix Mayol. Ce chanteur toulonnais, mécène du club, portait toujours en signe de porte-bonheur un brin de muguet au revers de ses costumes. Ce brin de muguet lui ayant porté chance pour accrocher quelques contrats, il en fit son emblème. Le muguet de « Parrain Félix » deviendra plus tard le symbole du RCT. Un brin de muguet à … 13 clochettes pour ce club rouge et noir. Mais ce sont aussi les couleurs du prestigieux Stade Toulousain ? En 1908, année de naissance officielle du club, le Stade Toulousain parraine la création du club varois. Le rouge et noir du maillot toulonnais serait-il la conséquence de ce parrainage ? Possible.
Et le match au fait ?
Le jeune arbitre de la rencontre sembla parfois dépassé par les événements, mais il ne fut pas le seul. De nombreux joueurs de l’USAP commirent trop d’erreurs et n’ont pas pesé sur le match pour que les Catalans puissent sortir vainqueurs de ce duel. Face à un pack hyper bien rodé, les sang et or n’ont pas pu ni su exister, battus dans les rucks, battus sur les impacts. Seule la mêlée sembla tenir le choc. Une charnière toulonnaise au top qui fit tourner la tête aux lignes arrières catalanes faibles, mal inspirées, incapables d’initiatives.
Les demis de l’USAP n’ayant aucun poids sur la partie. Trop d’absents dans les rangs catalans, en particulier les joueurs capables d’amener de la puissance et de fait aucune brèche qui aurait pu provoquer un certain déséquilibre. En un mot, rien n’a marché.
Les meilleurs joueurs de l’USAP ne sont pas sur le pré à cause des multiples blessures. Il est logique que le groupe soit moins fort et surtout manque de repères et d’automatismes. Faire le dos rond semble, malheureusement, être le mot d’ordre du club en attendant des jours meilleurs. C’est un coup d’arrêt.
Garder un œil dans le rétro sera dorénavant nécessaire, d’autant plus que l’USAP devra se déplacer chez ses concurrents directs au maintien. Stade Français, Lyon, Pau, Vannes entrecoupé de réceptions compliquées d’équipes du haut du tableau parfois revanchardes. Les quinze journées à venir risquent d’être hyper compliquées si l’USAP n’arrive pas à récupérer au plus vite un maximum de blessés. Or certains ne seront pas là avant mars ou avril. Dur ! Dur !
Place maintenant à la Challenge Cup. La Coupe Mickey qui se profile lors des deux prochains caps de setmana devrait permettre à certains joueurs de pouvoir souffler pendant que des jeunes pourraient s’aguerrir avant d’aller défier le Stade Français à Paris. Vous avez dit Paris ? Oui, un sacré pari !
Fins aviat !
Jo Solatges