LE TRAVAILLEUR CATALAN

P.-O. 

Si le moment est heureux et convivial, des questions importantes restent posées. 

Octobre est, traditionnellement, le mois des nouveaux arrivants. « Nouveaux catalans » pour le

Conseil départemental, « nouveaux habitants » pour de nombreuses communes, bienvenue au paradis du sud ! Cette tradition récente des « nouveaux arrivants » peut être vue aussi comme un bilan d’étape, un focus du présent et un coup d’œil dans le rétro de notre département. C’est aussi, bien sûr, une manière de se projeter et d’affiner les propositions politiques avec un visuel à moyen terme, voire plus. Qui sommes-nous ? Où allons-nous et avec quels outils ?

Une augmentation régulière de la population

Au rythme actuel, au plus tard fin 2025, nous serons plus d’1/2 millions d’habitants dans ce département. De 72 habitants/km² (1975) nous passerons à 120 H/km². Entre 1975 et 2025, les P.-O. seront donc passés de 299 500 à 500 500 habitants (évolution moyenne stable à +0.6% de la population pour la période 2019/2025, soit un rythme deux fois supérieur à l’évolution démographique nationale. Tout ça sans afflux massif particulier (type 1939, 1962, 1973…). 

Pas une paille !

Dans le même temps, la précarité et la pauvreté (+ de 20% de la population) s’incrustent de plus en plus profondément, durablement, et le revenu médian des familles dans les P.-O. est inférieur à  20.000€ /an, un chiffre plus proche d’un DOM (Département d’Outre Métropole donc !) que de la moyenne nationale.

Des déséquilibres lourds se font jour, des manques éclatent, des structurations économiques et sociales se modifient profondément dans un environnement européen et territorial de concurrence au bénéfice de quelques-uns. L’espoir d’un territoire écologiquement protégé, ainsi que les besoins sociaux et structurels d’aujourd’hui entrent alors en conflit avec des intérêts privés. La question est posée : « Comment faire pour sortir de cette situation désespérante, comment agir à tous les niveaux pour ne pas laisser place au désert social, au repli sur soi, terreau de l’extrême droite, voire aux réactions de rejet y compris envers nos concitoyen(ne)s d’autres régions ? »

Pierre Place

 
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