LE TRAVAILLEUR CATALAN


Franck Azéma rêve de jours meilleurs pour l’USAP.

USAP

En s’imposant à Grenoble (19-33), l’USAP assure sa place en Top 14.
Des souhaits et des rêves.

Les Catalans sont restés maîtres sur la pelouse grenobloise du Stade des Alpes. Avec cette victoire, même si elle ne fut pas magnifique, l’USAP bataillera encore en Top 14 la saison prochaine. Trois années consécutives. Il y a fort longtemps que ce n’était arrivé au club doyen.

La jolie histoire

Janvier dernier. Les joueurs proclament une opération commando, ne veulent pas se séparer de leur manager. Dès lors, l’USAP enchaîne les bonnes performances, pas toutes couronnées de succès mais dignes d’un vrai club de Top 14. L’union sacrée, diront certains. Du moins celle qui permet d’obtenir un joker pour aller jouer l’access match à Grenoble. « Le sentiment du devoir accompli » soupirera Patrick Arlettaz, avant de quitter la pelouse pour le dernier match de sa carrière de manager des sang et or. « Le club a obtenu ce qu’il mérite » ajoutera-t-il d’une voix posée, de la voix de celui qui vient d’accomplir une mission qui lui avait été confiée il y a sept saisons, d’une mission qu’il vient de mener à son terme de façon positive. Il avait sûrement peur que cette histoire capote. Difficile, en effet, d’aller l’emporter chez un adversaire très motivé, un adversaire qui, sur ce match, avait tout à gagner et rien à perdre contrairement à l’USAP qui avait tout à perdre.

C’eût été franchement injuste si l’USAP avait dû descendre en Pro D2 étant donné la fin de saison réalisée par ses protégés. Ce groupe qu’il a créé saison après saison, avec des moyens plus que limités, a su lui rendre ce qu’il lui avait donné. « Le club a obtenu ce qu’il mérite et je pars très content. C’est une jolie histoire ». Merci Patrick !

Et maintenant ?

Ne plus avoir à se faire peur avec un access match qui, jusqu’à présent, n’a souri qu’à l’équipe catalane. Deux matchs de maintien en deux saisons, gagnés, il est vrai, mais c’est trop risqué. Ne plus avoir à batailler toute la saison avec le couteau sous la gorge. Un seul remède ! Se donner les moyens de ses ambitions. Patrick Arlettaz qui n’est pas homme à pratiquer une quelconque langue de bois, a « l’impression que le club a fait le recrutement d’un manager digne de ce club, que tout le monde est motivé, du moins je (il) l’espère pour donner à ce club les moyens qu’il mérite ». Irait-on vers l’annonce d’une augmentation du budget et de la masse salariale assez exceptionnelle depuis dix saisons ? Ce qui permettrait à l’USAP de faire un recrutement XXL et ne plus végéter dans les profondeurs d’un Top 14 qui ne laisse aucune place aux clubs à faible budget. Un club avec des supporters véritablement hors norme. Laissons encore Patrick s’exprimer sur le club de son cœur : « Quand on voit que ce club est capable de déplacer quatre mille personnes pour un match à 21 h sous la pluie, c’est exceptionnel ». Et oui ! C’est l’USAP.

Son capitaine Mathieu Acebes confirme aussi que « maintenant, il faut que ce club grandisse et qu’on pérennise ce club beaucoup mieux que ce qui est fait actuellement ». Visiblement, tout le monde a envie de retrouver un club digne du Top 14 et le président François Rivière ne semble pas en reste : « Depuis quelques mois, nous travaillons d’arrache-pied pour préparer les saisons prochaines, pour augmenter budget et masse salariale ». Sur la bonne voie sûrement, car Franck Azéma, le futur manager, a certainement obtenu des garanties financières pour son arrivée à l’USAP… ce que n’avait pu avoir Patrick Arlettaz.

Alors réalité ou rêves ? Wait and see, comme dirait François, non pas le président de l’USAP, mais mon ancien collègue, prof d’anglais, et néanmoins ami.

Fins una altra !

Jo Solatges

 
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