LE TRAVAILLEUR CATALAN

Rugby

Battue à Aimé-Giral par Paris (7-29), puis à Clermont (38-14), le groupe sang et or a du mal à se constituer.

Bien entendu il n’y avait que les optimistes qui espéraient une victoire lors des premiers matchs de cette nouvelle saison du Top 14.

Première défaite à Aimé-Giral

Battre le Stade Français, même dans la Cathédrale, pouvait relever d’une énorme prouesse, car cette équipe parisienne, quasiment inchangée depuis la saison dernière, nourrit, dans ce championnat 2023-2024, d’énormes ambitions. Les Catalans quant à eux alignaient une équipe trop expérimentale sans vouloir porter atteinte aux nouveaux venus. Pas moins de huit joueurs n’avaient jamais porté le maillot sang et or. Une majorité de ces joueurs avaient, dans leurs clubs respectifs, joué un minimum de matchs, voire de minutes les saisons précédentes, et le rythme Top 14, il faut avouer qu’ils étaient loin de l’avoir. Le nouveau manager Franck Azéma reconnaît humblement que cette défaite est pour sa poire. Pourquoi ? Peut-être n’a-t-il pas mesuré la force du Stade Français ? Peut-être n’a-t-il pas jaugé que tous ces nouveaux n’étaient encore pas prêts pour pénétrer ensemble sur la pelouse d’Aimé-Giral devant plus de 14 000 supporters en feu (au propre comme au figuré) et qui n’attendaient pas autre chose que la victoire de leurs protégés. Porter le maillot de l’USAP ce n’est pas revêtir une vulgaire chasuble mais porter haut et fort un drapeau. Beaucoup trop ne l’ont pas compris qui ont rendu les armes très tôt au cours de ce match. Il faisait très chaud, c’est vrai et de nombreux supporters espéraient que les Parisiens seraient rapidement asphyxiés ? Que nenni ! Ce fut le contraire et sans faire de fioritures, ce sont eux qui atomisèrent des Catalans semblant à court de forme pour certains, bouffés par l’événement ou (et) en manque de motivation pour d’autres. Ce qui est plus grave ! Déçus, on peut les comprendre, les supporters quittèrent rapidement le stade, ne s’attardant pas aux buvettes dont il faudrait améliorer la rapidité des services pour que le club de l’USAP devienne très rapidement un grand club pro maintenant que le recrutement des nouveaux joueurs semble (ce sera démontré très rapidement, espérons-le !) des plus ambitieux depuis quasiment une décennie. Mais pour l’heure, l’USAP ne peut compter sur ses huit internationaux sélectionnés pour la Coupe du monde. Plus que préjudiciable pour le rendement du groupe et pour une équipe vouée à jouer le dernier quart du tableau.  

Première défaite à l’extérieur

Même si les Clermontois ne semblent pas au mieux actuellement, il semblait plus qu’illusoire d’imaginer l’actuelle USAP capable de réaliser une bonne performance sur la terre des volcans. Vomir du feu, les Catalans, en ce début de saison, ne savent pas le faire. Par contre, les sang et or dégueulent bien trop de ballons pour que leur jeu puisse renverser des montagnes. Bien évidemment, l’USAP aurait pu ramener quelque chose du stade Marcel-Michelin où le manager catalan Franck Azéma, passé par Clermont, semblait avoir préparé un « truc » pour annihiler les velléités offensives des adversaires. Trente minutes d’espoir pour des Catalans qui semblaient avoir redressé la barre dans l’engagement par rapport à la plus que piètre sortie précédente contre les Parisiens. 3 à 0 à la 29ᵉ minute et une action qui aurait pu et dû permettre à l’USAP de passer devant, mais une mauvaise transmission… et le ballon se retrouve dans l’en-but catalan. Le début de la fin ! Personne n’aurait crié au scandale si les Catalans avaient viré en tête à la pause. L’entraîneur en chef David Marty déplore que « l’USAP perde trop de ballons au contact et dans les rucks », mais surtout que « l’USAP s’effondre trop vite, se démobilise très rapidement ». Un collectif pas encore assez bien huilé, des joueurs qui veulent parfois jouer leur partition en solo. Mais surtout des mauvais choix trop fréquents. Et ces ballons perdus en touche ! Pas moins de dix lancers égarés en deux matchs. Rédhibitoire ! Cette impuissance à franchir la ligne adverse. Des joueurs à des postes clés qui n’arrivent pas à retrouver le niveau qu’ils avaient en fin de saison dernière. Un nouveau manager, trop d’absents… En résumé une USAP qui démarre bien mal cette saison.

Fins aviat !

Jo Solatges

 
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