Rugby
Les Catalans arrachent une victoire méritée (14-10) face à de solides Castrais.
À Aimé-Giral, cardiaques s’abstenir ! N’allez surtout pas dire que les joueurs de l’USAP ne sont pas les rois du suspens. Le samedi précédent déjà, face à Toulon, le cœur des supporters avait failli lâcher. Contre Castres, en ce premier cap de setmana d’octobre, rares sont ceux qui ont vécu cette fin de rencontre dans la sérénité.
L’USAP débute bien les matchs
Ce n’est pas nouveau cette saison. Les porteurs du blason débutent les matchs de façon plus que convenable mais infligent à leurs fidèles supporters des dernières quinze minutes que les anciens qualifieraient d’inadaptées à l’esprit usapiste. Le dernier quart d’heure messieurs ! Une statistique véritablement parlante : l’USAP n’a marqué aucun point après la soixantième minute depuis le début de la saison, c’est-à-dire en cinq matchs. Les Catalans n’ont, d’autre part, inscrit que cinq points en seconde mi-temps sur les trois réceptions cumulées. Affolant ! D’où vient ce problème récurrent ?
Une fatigue qui s’accumule au fil des minutes et qui provoquerait un manque de lucidité sur les fins de matchs les empêchant d’inscrire le moindre point ? Un banc de remplaçants pas au niveau des titulaires ? Peut-être un mélange des deux en définitive. Et même s’il est agréable de constater que la défense ne craque pas en fin de rencontre, l’attaque reste muette. Inquiétant tout de même !
Une première mi-temps de rêve
Les Castrais n’ont investi le camp catalan qu’à deux reprises lors des quarante premières minutes et ont été refoulés chez eux très rapidement. Une statistique qui reflète bien la physionomie d’une première mi-temps entièrement dominée par les Catalans. Et pourtant cette équipe castraise, vice-championne de France 21-22, reine de la défense et des rucks, a été prise à la gorge par une équipe de l’USAP battue par le passé dix fois sur les douze dernières confrontations entre les deux équipes. C’est peu dire la performance des protégés de l’entraîneur en chef David Marty qui juge que « la victoire contre Toulon nous a mis sur la route ». Sûrement ! Mais si c’était aussi le non match contre Brive qui a été l’élément déclencheur ? Ne sont-ce pas ce match et les critiques justifiées qui ont écorché la fierté du groupe et provoqué ce déclic véritablement bénéfique ? À titre d’exemple, depuis la déroute contre Brive toutes les pénalités dans les cinquante mètres adverses sont maintenant tentées. Souvent réussies, ce qui, par ailleurs permet au buteur Tristan Tedder d’acquérir un maximum de confiance. Ajoutez aussi une défense et une agressivité de tous les instants qui ont permis d’atteindre la pause sur un score inédit (pour les sang et or!) de 14 à 0. C’était nécessaire ! Peut-être insuffisant étant donné que Castres présentait un banc de remplaçants de très haut niveau.
Cette USAP-là est fière
Ce ne sont pas les tambours irritants des supporters castrais qui ont déréglé la magnifique défense catalane. Bien concentrés sur leur sujet, les joueurs de l’USAP ont magnifiquement terminé le job en repoussant dans les dernières minutes les assauts des Castrais et de leur solide banc qui ne s’attendaient pas à une telle résistance des hommes d’un Mathieu Acebes omniprésent que ce soit en attaque, en défense, dans son rôle de capitaine ou… de râleur auprès des arbitres. Cette USAP-là a une âme ! C’est un groupe formé de joueurs très proches, « resserrés par les critiques » aux dires du capitaine et qui n’a qu’une envie, celle de réussir son pari de se maintenir en Top 14.
En un mot, supporters et supportrices continuez à critiquer si l’occasion se présente, le groupe de joueurs continuera à se resserrer et à gagner. Dans cette configuration tous les Catalans seront contents !
Fins aviat !
Jo Solatges