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de rené Granmont
L’inflation est durablement installée. Si la reprise au lendemain du Covid avait fait monter les prix de l’énergie et des matières premières, la guerre commerciale prédatrice et le conflit en Ukraine opposant deux pays impliqués dans l’exportation de ressources essentielles de l’économie mondiale ont conduit à la situation actuelle.
Évidemment, le gouvernement affirme agir… Mais derrière les beaux discours, pas grand-chose : 14 millions de salariés n’auront pas droit à la prime Macron, le rachat des RTT pour bosser plus sans augmenter les salaires, le bouclier tarifaire ne dispensera pas les factures d’augmenter de 15 %. Ces mesurettes n’empêcheront donc pas les majorités des foyers de voir leur pouvoir d’achat rogné au fil des semaines.
Dans le même temps, la hausse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne vise surtout à freiner toute revendication salariale, une idée honnie par tous les adorateurs du libéralisme. Et si les fortunes des milliardaires poursuivent leur progression, les comptes en banque des classes populaires et moyennes fondent comme neige au soleil. Rien d’étonnant avec une inflation frôlant les 6 %. La sobriété clamée aux quatre vents par la macronie est déjà subie par beaucoup qui sont en situation de précarité énergétique.
Mais alors que la récession guette, Emmanuel Macron et son gouvernement soutenus par le camp réactionnaire poursuivent leur travail de destruction des acquis sociaux : retraite, assurance-chômage, RSA, … Tout passe à la moulinette libérale pour préserver les revenus du capital.
Cette dérive inflationniste demande pourtant de préparer les transformations nécessaires pour adapter l’économie aux défis climatiques, pour sortir les ressources essentielles du marché et en faire des biens communs, pour en finir avec les logiques de spéculation et de rentabilité.
Ainsi, il y a urgence à augmenter les salaires, urgence à sortir du marché européen de l’électricité, urgence à taxer les superprofits pour remettre en cause les visions prédatrices des gros actionnaires, comme le propose le PCF avec toute la Nupes.
En un mot, pour tout de suite comme pour le futur, il faut changer totalement de logiciel, dépasser le capitalisme et construire le communisme du XXIe siècle.