La CGT 66 alerte

Il n’y a pas d’évidences en matière de sécurité. Les responsables syndicaux de l’hôpital public et des pompiers professionnels ont tenu à le rappeler, avec gravité. 

Rappeler que, pendant deux mois consécutifs, la population départementale va considérablement augmenter, passant de 480 000 à 1 500 000 habitants, a semblé utile aux responsables CGT pour exprimer les insuffisances qui ne manqueront pas d’altérer, d’affaiblir la sécurité de chacun. Il y a, bien entendu, les questions sociales et économiques qui accompagnent ces périodes, avec l’augmentation des loyers, des prix à la consommation et qui touchent particulièrement les plus modestes et les travailleurs saisonniers. Cette année, il faudra y ajouter la crise hydrique et les dispositifs à respecter. 

Dans ce cadre, « l’hôpital public, en l’état, ne sera pas en mesure d’assurer efficacement la protection sanitaire des populations présentes. La question des urgences va être à nouveau posée. Si rien n’est décidé pour augmenter nettement les effectifs soignants, des vies seront mises en danger et les conditions d’exercice des équipes vont considérablement se dégrader. Il faudrait, pour fonctionner à peu près bien, 300 embauches supplémentaires sur l’hôpital, tous métiers confondus. Il n’y a aujourd’hui qu’une seule équipe SAMU alors qu’il en faudrait, en période estivale, au moins trois ». Les choses sont dites. 

Un manque criant de personnel

Les pompiers, de leur côté, expriment les mêmes inquiétudes. Ils alertent. « La sécheresse semble changer la donne, mobilisant plus qu’à l’habitude les forces sur l’ensemble du territoire. Les « renforts » seront donc moins disponibles. Les risques incendie sont maintenant partout et commencent plus tôt. Nous avons besoin de femmes et d’hommes sur le terrain, incendies et secours aux personnes. Il en manquera pour faire face. C’est notre conviction. Après, il sera trop tard pour regretter ». Le syndicat CGT évoque le chiffre de 100 personnels supplémentaires qui permettrait de faire face. Les pouvoirs publics sont informés. 

Michel Marc