Aude Vives, conseillère départementale du canton des Pyrénées Catalanes, vice-présidente chargée du tourisme et des loisirs, présidente de l'Agence de développement touristique des Pyrénées-Orientales (ADT 66). « Les travailleurs saisonniers sont une préoccupation du Conseil départemental. Avec la Maison du travail saisonnier, nous sommes mobilisés pour avoir, en particulier dans les activités touristiques, un personnel saisonnier disponible, bien formé, qui puisse bien se loger et se déplacer. Nous apportons une aide aux salariés saisonniers comme aux responsables d’entreprises du tourisme pour régler toutes les difficultés concernant tant le logement ou la mobilité que les questions de salaires ou de conditions de travail. Nous intervenons pour élaborer et coordonner des solutions au problème du logement des salariés ; par exemple en mettant, comme dans les Pyrénées Catalanes, à leur disposition un vivier des logements, voire en étudiant les possibilités d’utiliser des appartements mis en location avec Airbnb. … De la même manière, nous intervenons pour construire des solutions aux problèmes de mobilité. En fait, ce qui nous guide, c’est que le travail saisonnier est un enjeu global pour notre territoire. »
Rémi Lacapère, vice-président (PCF) du département, délégué à l’insertion sociale et professionnelle et président de la Mission locale 66 (MLJ66). « Il faut d’abord souligner l’offre d’emploi relativement faible dans notre département : 2 247 offres ont été collectées par France travail en mars 2025 (19 000 sur 12 mois). Face au nombre de demandeurs d’emplois qui est environ de 80 000, cela relativise les discours culpabilisants qui pointent du doigt la « responsabilité présumée » des chômeurs et allocataires du RSA. Du fait de la faiblesse de l’industrie, c’est l’emploi saisonnier qui est majoritaire dans notre département à forte vocation touristique et agricole. Les saisonniers représentent 51,9 % des emplois pour le bassin perpignanais, 66 % pour celui de Céret et 68,2 % pour celui de Prades (BMO 2024). S’il existe des secteurs moins attractifs que d’autres et certains qui nécessitent des qualifications, il y a surtout de gros obstacles qu’il faut lever pour les saisonniers. En matière de mobilité, des expériences de navettes sur le bord de mer pour les jobs d’été des plus jeunes ont fait la preuve que les besoins existent. Encore faut-il que les employeurs prennent le relais des financements publics pour les pérenniser. Sur le logement, des initiatives conjointes permettent de trouver des solutions comme à Collioure avec une nouvelle offre de colocation. Mais il faut regarder la réalité en face. L'Insee a calculé que les 3/4 des saisonniers gagnent moins de 12 400€ par an et il arrive que tout le salaire passe dans le logement et les frais de transports. Si l’on ajoute les contraintes horaires et la précarité des contrats, on peut affirmer qu’il y a de gros progrès à faire à l’égard de ces salariés, pourtant indispensables à l’activité économique de notre territoire. Ajoutons que, lorsqu’en 2021 la réforme de l’assurance chômage a fixé le temps d’emploi nécessaire pour recharger ses droits au chômage à six mois consécutifs, on a condamné une partie de ceux qui avaient décidé de travailler durant les deux saisons. Pour un département comme le nôtre, on peut difficilement faire pire comme choix. Une certitude, il y a besoin de se mettre plus encore à l’écoute de nos territoires et de ceux qui y vivent. Avec détermination, c’est ce que nous essayons de faire. »
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